MAMBOURG, Claire

née le 9 septembre 1948 à Liège, Wallonie, Belgique; graphiste publicitaire; Beaux-arts de Liège; 2008, meurt le 5 novembre à Liège.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Installationniste - Peintre

Présentation : Une oeuvre toute faite de géométries classiques mais irrégulières sur carton ondulé marouflé; elle introduit du sable dans les pigments au liant mat et intervient à l'ente. Ses tableaux se déploient souvent en triptyques ou tetraptyques. Un rectangle vertical rouille en chevauche un autre gris, avec, au centre, la grille d'un petit rectangle, 'Improvisation' (1992). On soupçonne l'ébauche d'un intérieur, indiqué par un aplat en diagonal rejoignant un angle de cimaise, dans des bleus, allant de l'azur au lapis-lazuli et, décentré, un carré blanc percé, qui pourrait être la serrure permettant de pénétrer dans 'Intérieur nuit', (1994). Elle réduit ses géométries et les pose sur un fond uni et amorce ses 'Fractales', qui deviennent,en 1996, sa marque de fabrique. Ce sont d'abord des lignes zigzagantes derrières des carreaux de croisée avec la toile qui se prolonge sur les tranches du châssis, tout "encadrement" supprimé, (1997). Elle développe sur papier japon qu'elle maroufle, des tranches d'arbres à l'encre grise, tracées d'un jet, sans possibilité de repentir. Elle découpe ces intersections en seize petits carreaux, les assemble de manière aléatoire, voire les limitant à quinze pour constituer un taquin, permettant par glissement d'en modifier l'ensemble, Ordre, Hasard, Aléatoire, (2004); le graphisme évoque aussi les synapses cervicales. Elle remplace les lignes d'un imprimé par autant de petites touches verticales, à la manière de Toroni*, rouges ou noires Attirée par le lettrisme*, elle s'adonne aux écritures imaginaires, les découpant et les reconstituant par collage, en forme circulaire comme un panier, Contrepèteries, (2004); elle enferme ses messages mystérieux dans des flacons de verre bouchés de liège, et jette ainsi des Bouteilles à la mer, (2004). Il faudrait pouvoir citer toutes ses inventions, ces 23 questions, posées en 23 langues, sur 23 arbres liégeois, Comment va le monde, (2002), avec une urne pour les réponses, pratiquant ainsi une sorte d'esthétique relationnelle*. Ses macrophotographies, énigmatiques avec la possibilité pour les public de les identifier à partir d'une liste. Ses fractales posées sur des jalousies, sur des étendards, en video* par scissiparité. Ses "forêts" de descentes de gouttières en plastique d'où émergent des fourches de branchettes. C'est ainsi que tout objet suscite en elle un désir de transformation. Elle est aussi graveuse et sculptrice.

Expositions : 1987, théâtre de la Place, Liège, (G); 1990, Les Chiroux, Liège, (P); 1992, Artwall, New York, (G); 1999, gal. d'art, Beaucaire, (P).