GIGER, Hans Rudi,
né en 1940 à Coire, Grisons, Suisse ; 1959-1962, apprenti chez des architectes, Coire ; 1962-1965, architecture et dessin industriel aux Arts décoratifs de Zurich ; 194, commence à dessiner ; Giger's Necronomicon, film documentaire lui est consacré ; 1980, Oscar pour les meilleurs effets spéciaux d'Allen pour le Huitième passager de Ridley Scott, inspiré du Necronomicon ; 1998, achète le château médiéval Saint-Germain à Gruyère et y ouvre un musée d'art fantastique.
Type(s) : Artiste
Technique(s) : Peintre - Sculpteur
Présentation : Intimement lié au métier cinématographique, Alien, le révèle en 1979. Dorénavant, il donne libre cours à son imagination dans laquelle science-fiction et horreur se côtoient. Il travaille presqu'exclusivement en noir et blanc, acrylique, aérographe, encre et chaque fois il obtient un lissé et une transparence qui font croire à une insertion de ronde-bosse dans un bloc de parafine. Ce sont d'abord des détails de mécanismes agrandis aux diensions de grande toile de chevalet, Baignoire, (1970, Kunstmuseum, Coire), Passage, (1972, Kunsthaus, Aarau), acrylique légèrement teinté lie-de-vin. Le travail est dépouillé et n'a pas les froides affirmations de Peter Kläsen*. Des intérieurs inanimés, 'un strict classicisme, entre Escher* et Palladio, Puits, (1966), des paysages, The Spell, (1973), temple hindou, La Cataracte, (1977), symétriques. Plus tard il retrouve ce goût de la ligne droite lorsqu'il métallise les gratte-ciel de New York City, (190). Le fantastique l'habite déja avec Enfants atomiques, (1967), deux squelettes enlacés dans un équilibre dalien*, ou Tête, (1969), avec un souvenir de Magritte*, Biomécanoïde, (1974), enfants nés pour mourir, comme un hommage à Dado*, tout en pratiquantle style symboliste, Li, (1974) ou Serpent crucufié, (1975), rappelant Rops ou encore Böcklin, L'Ile de la mort, (1975). C'est le fantastique qui le mène à Alien et y à ce qui le caractérise dans la science-fiction. Un syncrétisme de l'Art nouveau et de l'industrie mécanique, les jeux floraux remplacés par des entrelacements de tubulures étouffant des figures dans un grouillement de formes toujours métallisées, suggérant une ronde-bosse translucide, rarement teinté d'émeraude ou de rougeoiement, Biomécanoïe, (1975); devant Paysage biomécanique, (1987), on ne peut ne pas songer à Guimard. Le film l'amène à créer des masques terrifiants, des ensembles de salle à manger, des hologrammes, -notamment comme cadran de bracelets montres énormes, inspirés du pop*, axiwatches, (1991)- et de nombreux dessins. Il reconstitue des variantes de son oeuvre précédent, en peignant Li, (2004) ou en sculptant Passage, (2004) en polyester rouillé.
Expositions : 1966, Zurich, (P) ; 1987, Tolyo ; 2002, Fuse Gallery, New York ; 2004, Halle Saint-Pierre, Paris, (P).