RIVIÈRE, Henri

né le 11 mars1864 à Paris, France ; 1880 , fréquente dans un atelier privé ; 1882, anime le Chat Noir à Montmartre*; 1885-1916, séjourne régulièrement en Bretagne ; 1887, invente le théâtre d'ombres ; 1890, commence à peindre à l'aquarlle ; 1917, abandonne la gravure pour l'aquarelle ; 1944, atteint d'une maladie des yeux, cesse de peindre le 6 novembre ; 1951, meurt le 4 août à Sucy-en-Brie.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Graveur - Peintre - Photographe

Présentation : Maître de l'estampe, c'est d'abord, l'eau-forte et l'aquatinte, L'Enterrement aux parapluies, (1885), ou La Guillotine, (1885), tête tranchée au premier plan, bois de justice sur une colline au loin. Pour le Chat noir, il invente le théâtre d'ombres, sujets découpés dans le zinc, animés, derrière une plaque de verre qui donne l'équivalent d'ombres chinoises. Paysagiste de Bretagne Marche à l'étoile, (1890), il se fait remarquer par la douceur brumeuse des couleurs de la lithographie, ou Les Pins de Longuivy, (1902), pour un avant-plan de 4 pins sur l'ondulation du lieu. Dans le même temps, il est subjugué par l'estampe japonaise et en reconstitue le processus en xylographie, Vague frappant contre le rocher, (1892). Inspiré d'Hokusaï, mais occidentalisé et de couleurs moins fortes.II abandonne le format livre et réalise des compositions plus importantes, comme la lithographie L'Aube, (1898), avec son rideau d'arbres découpés en plan moyen et un village au loin, qui fait partie de la série Beau pays de Bretagne, (1898-1917). Il suit la construction de la tour Eiffel, en 36 planches prises sous des angles différents (1902). En 1920, dans le Midi, son style reste le même et sa technique de l'aquarelle pâle, 'Buis-les-Baronnies', (1942), ou Ax-les-Thermes, 1914) Peintre, il commence comme décorateur de théâtre à Montmartre ainsi que comme illustrateur, lithographie japonisante et polychrome au trait noir précis, légèrement cloisonniste, Douarnenez, vue de la route du Grand Bé, (1916). Il s'impose par sa passion de la couleur pour la xylo et la lithographie. Le photographe, de 1885 à 1900, capte la vie parisienne, les bretons dans leur vie laborieuses, les coulisses du Chat Noir, et suit la fin du chantier de la tour Eiffel, 'Peintre sur une corde à noeuds le long d'une poutre verticale', (1889), d'une grande modernité dans l'abstraction de la prise de vue. Son oeuvre à l'aquarelle est estimée à un millier de numéros et l' oeuvre photographique 350 numéros.

Expositions : 1891, Société nationale des Beaux-Arts, Paris; 2001, gal. Pissarro, Paris, (P).

Rétrospective : 1921, Musée des Arts décoraifs, Paris ; 2009, Bibliorhèque Nationale de France-Richelieu.

Musées : Bibliothèque Nationale de France, la quasi totalité de l'oeuvre, estampes et aquarelles.