ONTANI, Luigi

né le 24 novembre 1943 à Grizzana, Appenins, Italie ; 1970, s'installe à Rome.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre - Photographe - Sculpteur

Présentation : Après avoir montré des objets en carton ou en mousse, il pratique, à compter de 1971, relativement successivement, des médiums et des techniques multiples, c'est le goût antique, renaissant et neo-classique dont il ne se départ jamais, se mettant le plus souvent en scène grandeur nature. Il devient Saint Sébastien d'après Guido Reni, (1970), La Femme à barbe d'après Ribera, (s.d.), L'Hermaphrodite d'après Policlète (1993), ou l'un des Sabins d'après David, (1974), ou La Maja desnuda d'après Goya, (1970); il se transforme en Raphaël (1972) ou en Leonard de Vinci, (1970). Paraphrasant les éphèbes de Von Gloeden*, mais en couleur et il se prend nu avec des voiles, à chaque heure du jour, 24 octobre 1975. On le voit en photographie en pied de Jeanne d'Arc, Cavalierarte, (1975) façon "pompier", Il donne aussi des photos de tiers, série de séminaristes indiens, en col romain, le regard perçant sur fond noir, avec au sol des tissus qui suggèrent les soutanes. Il appelle cela des "tableaux vivants".
Le peintre est aquarelliste qui refuse le noir et qui ne travaille qu'en pâleurs. Il se complait dans les hybrides, Amor dell'arte, (1979), ou dans les images phalliques, Ontano entouré des enfants Romulus et Remus, (2003) ; les poses s'inspirent souvent des contorsions tantriques. Dans cette même technique, il procède au recouvrement des murs d'une villa de Bologne d'un papier peint tricolore, vert, rouge et jaune, dans lequel les formes foisonnent en se serrant, (1990).
Il lui arrive de pratiquer l'huile.
Ne pouvant plus parler de lui-même au fur et à mesure que sa jeunesse s'efface, il est forcé de mettre un hola à son narcissisme - "je suis omphalomane"- et de se tourner vers la sculpture en céramique émaillée. Il commence avec une série de termes, égyptien, (1995), indien, (1996), carabinier, (1998) et bien d'autres. La tête caractérise, de la gaine sortent mains ou pieds, et ithyphallique, obsessivement. Il donne une série de tondos inspirés, sans nul doute par ceux de della Robia à Florence. Puis ce sont de grandes compositions semi-monumentales, Ganesha Musa, (1999), AlnusThai Aurea, (2002), ou Napoleon centouarontano, (2003, Musée Napoleon, Rome). Il se montre en personnage de science-fiction, grandeur nature, ErmEsticaNuVolarPiLOTAzio,  '(1997) Toutes les sculptures abondent en couleurs brillantes qui se mêlent à une éffusion d'or et ainsi il crée une sorte de kitsch* contemporain, jugulé. Il ne cesse de jouer à cache cache avec lui-même en employant, cette fois des masques, repris aux mythologies orientale et occidentale.
Il maitrise aussi le verre et la soie pour d'autres installations. Ses titres par union de divers mots scandés de capitales, manient le calembour italien.

Expositions : 1967, San Petronio, Bologne, (P) ;1972, 1978, 1984, 1995, Biennale de Venise ; 1975, De Appel, Amstardam, (P) ; 1976, Sonnabend, New York, (P) ; 1985, Centre Pompidou, Paris, (G) ; 2000, Biennale de Lyon ; 2012, Le Consortium, Dijon, (P).

Rétrospective : 2003, Musée d'art moderne, Gand.