GILBERT-MURIQUE, ( Jeanine Gilles-Murique dite )
née le 24 octobre 1924 à Vanves, Hauts-de-Seine, France ; fille et petite-fille de peintres ; autodidacte; vit à Cahors, Lot; 2002, meurt le 20 avril.
Type(s) : Artiste
Technique(s) : Peintre
Présentation : Dès qu'elle apparaît sur la scène picturale, elle se situe dans la figuration humaine. On songe à certains Goya, comme rongés par une végétation tropicale, au visage meulé du Cyclope d'Odilon Redon. Puis elle s'affirme néovénitenne comme Garouste*, son cadet de plus de 20 ans : même palette chaudement étouffée, même figuration dramatique, mêmes envolées renaissantes qui iront en s'accentuant. Mais, tandis que les morphologies de celui-ci sont tout en longueurs, élongées et maniéRistes, les siennes sont tout en rondeurs. Matrones engoncées, têtes de moutons, éphèbes à l'oeil vague, la bouche entrouverte et le nez retroussé, le cou et le torse gonflés dans un vêtement de drapés. Plongée ou contre-plongée, gros plans, lévitation, toues les mises en pages sont réussies dans une palette dorée de bruns, de violets et de verts. Les visages ont l'épaisseur molle que l'on voit sur les photos d'Oscar Wilde repris par Fassianos*; les corps s'enroulent en hybrides. Ses toiles sont préparées par trois couches d'encollage industriel très dilué de sorte que le grain du jute reste visible sous les glacis, étendus au chiffon.
Expositions : 1957, Saint-Placide, Paris ; 1991, 2000, Akka, Paris, (P).
Rétrospective : 1980, Centre culturel Thibaud de Champagne, Troyes.