LEINARDI, Ermanno
né le 8 juin 1933 à Poncedera, Pise, Italie ; vit en Sardaigne, à Calasetta ; 2006, décède.
Type(s) : Artiste
Technique(s) : Peintre
Présentation : A la fin des années 1950, il est encore figuratif et expressionniste*, Nature morte, (1959). L'année suivante, il plonge dans la non-figuration, des traits, des à-plats, des tirets, des fils et des plages doucement colorées, Composition, (1961). Au milieu des années 1960, il joue des cercles comme se jouent le ciel et la lune des éclipses; ici, le rouge domine sur fond carré beige, Groupe, (1965, Mus. de Calasetta). La finesse de son chromatisme s'impose et son vocabulaire d'art concret*, frappé inéluctablement d'un O, couleur tendre, délicate, subtile. Encore que, l'année 1979, il use du noir et gris, d'un affichiste qui aurait trouvé Lissitsky* trop fantaisiste. L'O, comme un rond, qui s'opposerait au carré, même 'il est d'une police qui le creuse toujours en ovale. Comme une lettre qui signerait son travail. Comme un zéro signifiant le comble de la gratuité. À la fin des années 1960, il se voue au noir et blanc, TS9, Rome, (1970), chute d'O partant d'une circonférence solaire. L'O se presse en théorie ou s'éparpille comme satellites; il se coupe d'une barre pour interdire le passage, il gravite sur le bord intérieur d'un cerceau. Puis, la couleur monte d'un ton, juste ce qu'il en faut pour souligner la chute du O le long d'une courbe gracile. La conjugaison est infinie, trident, section de bandes, carrés, triangle éclairant un carroyage comme une percée de soleil, développement de circuit en boîtes, tapisserie de géométrie, angles agressifs, tenon qui ne s refermera pas sur la lettre, cube, mou de manquer d'arrêtes, La Ville de Tabarka, (1999, Mus. de Calasetta). Leinardi ou Le Marquis d'O.
Expositions : 1961, gal. degli Artisti, Cagliari, (P) ; 1970, centreCo Mo, Paris, (P) ; 1994, 1998, Claude Dorval, Paris, (P) ; 2001, Vismara, Milan, (P) ; 2007, Austin/Desmond, Londres, (P).
Citation(s) : On a dit :
-Dans le choix de deux formes opposées; le zéro et la ligne droite, avec ces éléments simples et l rigoureuse exclusion de toute autre forme, Leinardi organise ses surfaces, qui sont toujours singulières, inattendues, aussi plaisantes pour l'esprit que surprenantes pour le regard. (Michel Seuphor).