PERRAMANT, Bruno

né en 1962 à Brest, Finistère, France ; 1980-1982, Beaux-arts de Brest ; 1982-1983, de Quimper ; 1983-1985, d'Avignon ; vit à Paris.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre

Présentation : Figuratif, de facture expressionniste*, il titre ses oeuvres au bas de la toile avec des aphorismes qui n'ont pas un rapport direct avec le sujet - le plus souvent une nature morte. Voix, (1997) ou Coeur, (1998). Il raconte en prenant ses distances, par séquences, Matrice, (1997), ou comment le chirurgien rencontre et nomme les différents organes en opérant, ou également  Dessous, dessous, maintenant, toujours, (1997), au centre un visionneur de diapositives, et dans la périphérie des tableaux de ce qu'il voit. Le pinceau s'amollit dans des contours fermes pour illustrer la vie domestique des femmes en sous-vêtements, images à la palette cendrée, venues de photographies pour neutraliser la réalité (2002). Peintures noires de la nuit, frappées de lampions ou de feux d'artifices, d'un détail extrait d'un bâtiment, T'es une vraie perle, (2003), le sommet du cinéma le Rex des Grands boulevards parisiens. Mais aussi une sorte de photographisme* dans une série de quatre tableaux suivant, dans un sous-bois, la montée du désir avant l'étreinte, Love Story, (2004). Armé d'un appareil de photo, il prend les vues qui l'intéressent et les transpose dans une peinture d'huiles épaisses, expressionnisantes*. Lumières, (2000), fait songer à un amas cellulaire, Chiara, (2001), accroupie, se retourne, évoquant peut-être, trivialement,  La Tempête de Giorgione, et Firework, (2004, VP), peut aussi bien faire penser à un dentier ou selon les cas au cercle régulier des éclats de lumière blanches dans la nuit. Il pratique le tremblé dans des oeuvres métaphoriques et en camaïeu de gris, Il n'y aura jamais de paix, (2005). Il évoque La Règle du jeu de Jean Renoir,  RE.NOIR, (2006) par des draps de fantômes suspendus au mur et crée une suite de 12 tableaux, d'une danse de mort sur chacun desquels évolue un squelette, (2006). Il asseoit ses fantômes omniprésents dans des fauteuil espagnols venus de L'Innocent V de Vélasquez et recouvre de ces mêmes longes les lustres comme avant une longue absence, Le Sophiste, (2008). A l'opposé de sa technique usuelle, il frôle à peine la toile de son pinceau pour des Vanités verdâtres aux ailes violacées, Rien, (2008), de la même couleur qu'une série d'Hippogriffes, ((2006), repris dans ses seules limites et transparent, sur fond blanc, (2007). Son éclairage apporte l'étrangeté, coup de jour dans une futaie ou éclairage zénithal d'un escalier de cave. Etrangeté aussi dans le rapprochement entre Renoir, Auguste cette fois, et des constructions abstraites* . La Guerre, (2010), série de de palestiniens que des mains dépouillent et dont le keffieh est remplacé par un torchon. Tout est passage.

Expositions : 1988, ODC, Aix-en-Provence, (P) ; 1994, Matsuzakaya, Tokyo, (G) ; 1995, Za Mocca, Tokyo, (P) ; 1999, Museum voor Hedendaagse Kunst, Anvers, (G) ; 2002, Cher peintre, Centre Pompidou, Paris, (G) ; 2002, 2010, in Situ, Fabienne Leclerc, Paris, (P).

Rétrospective : 2004, Gemeentelijke Museum, La Haye.