SPEEDY GRAPHITO, ( Olivier Rizzo, dit )

né le 27 août 1961 à Paris, France ; 1974, école d'art appliqué de la rue Madame ; 1978, diplômé de l'école Estienne, Paris ; 1983, commence à peindre ; ca.1999, photographie de conserve avec Sybille Deluxe ; vit en Normandie et à la Ruche*.
signature : à compter de 2003, Olivier Rizzo.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre

Présentation : Quoiqu'il ait choisi un pseudonyme fleurant les bombeurs*, il n'a jamais participé au graffitage des métros. Pour se lancer dans la vie, il imagine une silhouette-pochoir, aux formes raides et angulaires, qu'il bombe sur les murs de Paris, suivie de son pseudonyme et de son numéro de téléphone. Ainsi devient-il publicitaire, collaborant avec des fabricants de T-Shirts ou des supermarchés. Tout style lui est bon pour réaliser des oeuvres, qu'elles soient murales ou sculptées. Il invente, à l'instar du Meccano, des sculptures à monter par l'acheteur. On retrouve partout l'épaisseur du trait, les formes suscitées par le défoulement des grapheurs, apparentées à l'univers sommaire de la science-fiction. Le message doit être rapidement lisible, donc il ne s'embarrasse pas de nuances et de ce fait on pourrait le rapprocher des artistes de la Figuration libre*. Sa première oeuvre sur tissu, Qui a tué Lord Pudding?, (1984) présente la silhouette robotisée qui lui avait valu son décollage professionnel, proche du Di Rosa* de la même année,,Desperate Reason, (2005). Puis vient l'ère de la reconnaissance : il sait peindre et le fait savoir; son graphisme est devenu grille, plomb de vitrail, Enfer et damnation, (1985), encadrant des zones de dégradés et une oeuvre inspirée, jamais copiée, du style des grands maîtres contemporains. Il imagine, avec Sybille Deluxe, une série hautement kitsch, par le traitement et les couleurs, de photographies et de petits objets se référant à un voyage sur Vénus (1998). Sur fonds géométrisés, il peint des joujoux de plastique en totalité ou en détails, dans des couleurs de colorants alimentaires, Wake up, (2003), en bleus avec traces de noir et de parle, Fascination,  (2009), quand Pinocchio rêve devant des cartons de produits ménagers disposés comme des gratte-ciel. Au crayon, même genre d'inspiration, mais tonalité assourdie, Rendez-vous, (2002), des figures étranges se rassemblent sur un archipel.Il est aussi artiste mural.

Expositions : 1984, 1998, 2003, Polaris, Paris.

Lieux publics : une vingtaine de murs dans le 13èarrondissement de Paris.