CORREIA, Antoine

né en 1973 à Paris, France ; vit à Redon, Ille-et-Vilaine.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre

Présentation : Après avoir suivi le chemin d'un Dado* (1998), il sort, la même année, de sa chrysalide. Dans la famille de ceux qui reprennent le relais de l'expressionnisme*, il ajoute au drame la sérénité des ciels. Si la terre est grumeleuse, craquelée, scoriacée, à la manière d'un Eugène Leroy* qui ne se serait pas acharné, l'environnement est clair, bleu, lisse. La sérénité ne domine pas, puisqu'il y plante des totems tragiques aux visages tuméfiés, aux formes christiques, des visages bafoués par la torture, par un lupus ou par la vieillesse prématurée, (2013).  Il multiplie les images de ou du crucifié, Crucifixion, tête et torse plantés sur tibia et péroné; la manière torturée rappelle celle de Grünewald.
Il lui arrive également de pasticher des grands maîtres renaissants, italiens ou espagnols, leur appliquant des visages vérolés, comme si le tableau original, Bellini ou Bonsignori, Raphaël ou Donatello, avait suivi la trace du Portrait de Dorian Gray, (2004, 2014).
Puis il revient aux enfants prématurément vieillis, têtes chauves, vivants ou morts, Tête sur sol,Tête en mouvement intérieur, nuit, (2005), aux troncs sans membres, aux paysages qui, comme eux se partagent entre reliefs et planéité, (2007). Ses têtes surgissant de l'ombre noire sous-tenue de rouge, ressortent en relief d'une surface lisse ; dans cette même technique des visages boursouflés dans une surface étale, (2007). Saisi de romantisme, il tord des arbres dépouillés qui tendent leurs bras vers les cieux, s'attarde sur les vanités, et glisse dans la rudesse de sa palette des tulles de jaune ou de bleu pour une dissonance, (2009).

Expositions : 1996, Novembre à Vitry, (G) ; 1997, Salon de Mai, Paris ; 1999, Milstain, Bruxelles, (P) ; 2001, Artefakt, Lyon, (P) ; 2003, Teissèdre, Paris, (P) ; 2004, 2009, Pierre-Marie Vitoux, Paris, (P) ; 2014, Schwab, Paris, (P).