COCKRILL, Maurice

né le 8 octobre 1936 à Hartlepool, Cleveland, Angleterre, Royaume-Uni ; 1960, Wrexham School of Art, Wales ; 1964-1966, enseigne à la St. Helens School of Art, Liverpool ; 1967, à la faculté des arts, Liverpool ; 1968, détruit la plupart de ses oeuvres ; 1978, voyage aux Etats-Unis ; 1982, s'établit à Londres.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre

Présentation : Il va d'un réalisme pointilleux, le " photoréalisme ", proche de l'hyperréalisme*, de 1970 à 1979, Entrance, (s. d., University of Liverpool), à la non-figuration* à compter de 1990. Entre-temps, durant les années 80, il passe au néo-expressionnisme*, Winged Maiden, (1981), de facture serrée, de teintes profondes, The Survivors, (1983) est une abstraction*, toujours expressionniste, du Radeau de la Méduse. Il s'inspire librement d'autrs maîtres, particulièrement du Michel-Ange de la chapelle Médicis, avec sa série The Times of Day, (1983, ACC). Il ressaisit le relâchement de la construction pour une toile directement lisible, Yield, (1988), maternité ou vierge (nue) à l'enfant? Ce dernier, entre les jambes de sa mère, est percé d'une fente, plaie prémonitoire, coïncidant avec la fente du vagin. Cette forme est récurrente dans l'abstraction, à laquelle il arrive dans la seconde moité des années 80. Ce qu'il intitule Song of the Earth, serait plutôt Song of the Sea, tant les contours des pièces séparées l'une de l'autre, fermes ou en flammèches, rappelant Herold*, ont un aspect aquatique, poissons, conques, astéries.The Four Saisons, (1990, WAG) n'est plus qu'un somptueux jeu de couleurs et de formes dans lesquelles la pluie différencie les trimestres. Au milieu des années 90, il atteint une sorte de plénitude avec Anamnesis, (1993) et Virulence, (1993), au graphisme japonisant, suivis d'une série de grandes toiles organisées en diptyque noir-rouge, que l'on s'attend à voir replier en paravent, au titre collectif de Place of Fire (1994). Des formes suggèrent des poissons, des oiseaux, de simples signes calligraphiques. Leur titre vient de la fracture due à l'incendie de Londres au XVIIe siècle quand on détruisit des demeures pour que le feu ne progresse plus. De grandes toiles au fond uni déploient des formes minérales t botaniques, avec des racines et des stolons flottant autour de la pesanteur des cailloux. La série A Portable Kingdom (1996) part de l'idée du " carré ", Trafalgar " square, frappant toutes ses toiles, d'où partent les sinuosités des routes de l'Empire défunt.

Expositions : 1970, Peterloo, Manchester et Serpentine, Londres ; 1987, 1995, Bernard Jacobson, Londres, (P) ; 1995, 1997, Clivages, Paris, (P).

Rétrospective : 1995, Walker Museum, Liverpool.