BARROT, Ronan

né en 1973 à Argol, Finistère, France ; 1991, Beaux-Arts de Paris, chez Bioulès* et Alberola*; 1995, Beaux-Arts de Berlin ; 1997, séjourne au Japon.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre

Présentation : Reprenant la série interprétative du même sujet, les vanités, la sienne est vue sous tous ses méplats et sous toutes les couleurs, et tous les reliefs, Faut pas gâcher ce qui reste, (1997). Il peint de grandes toiles où la fureur de dire, Football, (1996), ne prend pas le temps d'achever, Autoportrait,  dont la dramaturgie austère serait à la Manet, si elle était accomplie, (1998). Ensuite, c'est aux Nouveaux fauves* troublés, revus par l'école de Leipzig* qu'il fait songer. Grandes compositions de couleurs sombres, qui ne retient pas la lumière, éclairée seulement par un objet ou un corps qu'il faut extraire de la mêlée et qui provoque un clair obscur. La tragédie est omniprésente, celle de cadavres alignés, celle d'un supplicié entre deux poteaux, celle d'une bataille confuse mais admirablement construite, celle d'un noyé repêché, celle d'un Passeur, (2005), sous les barbelés ou plus simplement Décor, (2003), une forêt et, à son échelle un visage et un bras. Oeuvre rapide, sans préoccupation du détail, singulièrement celui des visages, Sur l'herbe, (2007), peu soucieux des coulures du médium, hâtif jusqu'à la confusion, La Frontière, (2007). Sa technique consiste à balayer la toile de ses couleurs pour situer les masses de plus claires parmi les sombres ; ensuite seulement des figures y prennent place, dans et par ces masses qui les commandent. Peintre d'histoire(s), dans une palette dont le noir remplace le bitume du XIXe, Le Nautonnier, (2010), ou Charon attendant deux cadavres pour leur faire passer le Styx.  Une trainée blanche comme une tornade dans la nuit, Résurrection, (2010). Un linge jaune sur les flancs d'Exécuté, (2011). Héritier des Espagnols, il l'est explicitement dans de petits formats Sans titre, (2007), de scènes goyesques*. On ne distingue pas toujours la représentation, mais on est pris par une atmosphère dramatique. A contempler pour discerner.

Expositions : 1995, Salon de Mai, Paris et Poudrière de l'île d'Arun, (P) ; 1998, École nationale des Beaux-arts, Paris, (G) ; 2006, Eric Mircher, Paris, (P) ; 2007, 2011, Claude Bernard, Paris, (P).