EPPELÉ, Gérard
né en 1929 à Cherbourg, Manche, France ; sa famille part pou le Maroc ; 1942, retour en France ; 1946 et 1948, Beaux-arts de Toulouse ; peintre décorateur ; 1948-1950, séjour en sanatorium ; 1950-1952, école nationale de tapisserie d'Aubusson ; 1952, décorateur de cinéma ; cesse de peindre pour raison de santé ; 1959, s'établit dans le Midi et recommence à peindre ; 1960-1962, enseigne à la villa Arson, Nice ; vit à Tourrettes-sur-Loup.
Type(s) : Artiste
Technique(s) : Peintre
Présentation : De 1951 à 1960, ses dessins sont tout à la fois tirbouchonnés, massifs et de traits aux solutions de continuité.les figures sont ramassées, Bras d'honneur, (1953) ou Le Trouble en soi, (1960), rehaussés parfois. Le Peintre, (1953), gouache, reprend la conformation de son propre visage au sourire ironique ; ainsi en va-t-il de la série Tête au béret ,Le Passage, (1961), grisaille rehaussée, peint de bord à bord, est peut-être une reprise du Jugement dernier, il y a dans cet accumulation de figures au dessin bouclé quelque chose d'Ensor*, La Guerre est loin de nous, (1967). Il peint une série de villes dont les monument sont toutes transparence sur les bâtiments, dont La Cathédrale engloutie, (1964) Modification du style dans les années 1970. Les figures sont faites de touches brisées de couleurs différentes compressées, qui leur donnent un aspect lithique coloré, cousinant avec le Dado* des années 58, La Duperie, (1974) ou Mr Bertin, hommage à Ingres, (1977) et encore Jeune homme et poisson, (2000). Les compositions denses sont une méditation sur la vie, la violence, la mort. Le même personnage, habillé, semble-t-il, à la manière des philosophes des Lumières, se livre à la rêverie d'un promeneur solitaire confronté à l'esprit des Anciens, au secret des pyramides, à une nature vacillante éclairée par un feu de forêt, ou brûlée par le soleil de midi. Il rencontre ses semblables et les éléments qui lui sont sujets à réflexions sans que sa face lunaire ne trahisse quelque emprise, Le Solitaire, (1979/1983). Nombre d'oeuvres du début des années 90 sont titrées Temps fragmenté, c'est celui des confrontations multiples dans une pâte chaude où dominent les bleus et les rouges, superposés en triptyques longitudinaux : le ciel, le philosophe, les enfers, la gouache dialogue avec le dessin, Le Détour du temps, (1994/2000). Il peint une série Etats du ciel, (2003) qui s'il n'y avait des têtes surgissant en premier plan, relèveraient du nuagisme* et de très petits formats qui ne scrutent que les yeux, Regard, (2004, 2005). De 1987 à 1989, il revient au dessin par regroupement de traits, raides cette fois et accumulés, qui font songer à Giacometti*.
Expositions : 1960, 1999, Chave, Vence, (P) ; 1960, Frank Perls, Beverly Hills, Californie, (G) ; 1969, Franska galleriet, Malmö, (P ); 1967, Claude Bernard, Paris, (G) ; 1971, John Craven, Paris, (P)
Rétrospective : 2006, villa Tamaris, La Seyne-sur-Mer.