KOH, Byong Jin
né en 1954 en Corée ; 1977, diplômé des Beaux-Arts Chung-Ang de Séoul ; 1989, vit à Vitry.
Type(s) : Artiste
Technique(s) : Peintre
Présentation : Il est fasciné par ces espèces comme les cnidaires qui, aux confins des règnes animal et végétal, vibrent imperceptiblement dans l'eau. Ces branches dépouillées aux extrémités en becs carnassiers, ces troncs nus achevés par des enlacements de branches nouées comme ds doigts, inclinés par quelque tropisme, il les peint à une échelle double de la taille humaine. Sur la toile libre, il applique chanvre, terre et pigments aux couleurs de sous-bois équatorial ou de goémons de lochs. Ce monde végétal qui se rappelle les cous des dinosaures se dresse, agressif et envoûtant. Peinture accordée aux recherches du temps, celles des néo-expressionnistes, mais singularisée par l'étrange et l'inquiétant, accentuée encore par une palette binaire qui retient une tonalité claire soulignée de traits blancs pour l'opposer aux noirceurs de l'ensemble. C'est la germination qui se passe dans l'infiniment petit qu'il montre, vue au travers de son microscope électronique mental et rendue dans la macroscopie. À l'instar des films en accéléré montrant le phénomène imperceptible à l'oeil nu de la croissance, sa peinture permet de saisir la poussée secrète, invisible quoique réelle, de la nature au travail. À la fin des années 90, l'animal remplace le végétal, et ses formes terrifiantes sortent des eaux pour accéder à la terre, conservant le même cou dinosaurien doté de protubérances digitées qui ressuscitent l'atmosphère des Travailleurs de la mer. Chaque oeuvre est précédée de nombreuses petites esquisses, traduites ensuite par un pinceau fixé au bout d'une tige et trempé dans l'huile.
Expositions : 1993, Carré des Arts, Vincennes-Paris (P) ; 1995, 1999, Philippe Casini, Paris (P).