LAGET, Denis
né le 25 novembre 1958 à Valence, Drôme, France ; 1976-1981, Beaux-Arts de Saint-Étienne ; 1989-1990, Villa Médicis, Rome ; vit à Paris.
Type(s) : Artiste
Technique(s) : Peintre
Présentation : Il renoue avec le symbolisme. Il y a du Puvis de Chavannes dans ses sujets, femmes nues au sein de la nature. Celle-ci est traitée comme l'Art nouveau* : végétaux contournés, rythmés en grands espaces par un jeu de bambous ou de roseaux. La peinture se décompose en touches miroitantes comme les fonds en mosaïque de Klimt*. Au milieu des années 1980, il regarde vers les " vanités " et les aborde avec le trait torturé de l'expressionnisme* d'Europe centrale : têtes de mort, fondues dans des cadres de zinc tachetés, Têtes de mort à la muse, (1985, MNAM), à la manière de Music*, ou simples fruits d'automne, suivis de leur ombre ou de leur trace colorée, Les Plagiaires de la foudre, (1987, FNAC); poisson saur pendu dans le vide de la toile, herbe se desséchant, ou théorie des têtes de moutons identiques, dont l'oeil dit la vie et la chair, la mort. Et encore la série des Fleurs fanées, (1991, Fonds de la ville de Paris), fusains préparatoires à la décoration de la mairie du XVe à Paris. Sans quitter la réalité, il peint une série de Méduse, (2005) qui donnent des toiles quasiment abstraites*. Et des vanités lourdes d'empâtements. A l'huile diluée et au fusain sur papier marouflé sur panneau, dans une palette terne de violets, de verts bouteille, de bleus nuit, flottent les êtres circulaires aux tentacules en voile, s'allonge un bâtiment désolé, (2008), recréant l'atmosphère de L'Ile des morts, de Böcklin.
Expositions : 1981, Napalm, Saint-Étienne ; 1982, Farideh-Cadot, Paris, et Centre Pompidou ; 1988, Hôtel de ville de Paris ; 2005, Suzanne Tarasiève, Paris, (P) ; 2008, Claude Bernard, Paris, (P).