LA SALLE, Charles-Louis, ( Charles-Louis Collinet de la Salle, dit )
né le 17 août 1938 (ou 1936, dixit Aragon) à Hanoï, Vietnam, alors Indochine française ; 1958, Arts décoratifs de Paris ; 1960-1962, parachutiste en Algérie ; 1965-1966, vit à Genève ; 1969-1971, à Anvers ; 1972-1977, à Toulon ; 1978-1979, à Rome ; 1991, s'installe dans le Gard.
Type(s) : Artiste
Technique(s) : Peintre
Présentation : Ses débuts le voient abstrait* ou surréaliste*. En 1966, il a conquis son style, personnel, dépouillé d'influences, immédiatement identifiable. Il célèbre le monde des hommes. Leurs anatomies s'exposent comme des statues grecques dont le marbre se défait en rubans et la tension érotique en voiles. Vers le milieu des années 80, le lissé de marbre le cède à une peinture plus graphique avec des teintes différentes du rose marmoréen; des hachures apparaissent, ombrantes, et quelques couleurs assourdies, vert, jaune, orangé, et l'insistance sur des fragments de traits.
En 1989, on lui commande les décors d'Orphée de Glück. Il se rappelle alors ses premiers escaliers de 1973, les reprend, y ajoute colonnes et blocs de pierre, en fait des architectures neutres et dépouillées sur lesquelles les rideaux de théâtre ont des envolées à la Bernin.
A compter de 2000, la palette, naguère roide, pierre et bleue, adopte l'orange voire le rouge pour une série de tourbillons de bandes Le Rayon vert, (2000) ou La Voie Pacifique, (2005) ou encore pour un hybride d'homme-lion, Le Bras de l'horizon (2007).
Expositions : 1961, gal. du Palais, Dakar (P) ; 1963, Cordier, Paris (G) ; 1964, Garnelle, Paris (P) ;1 965,Cottet, Genève (P) ; 2008, villa Tamaris, La Seyne-sur-Mer (P).
Lieux publics : 1972, plafond de l'hôtel Rosier, Anvers.
Citation(s) :
On a dit :
- C'est l'homme, la jeunesse, les oiseaux de notre ciel qu'il chante comme personne, ouvrant ainsi une grande mythologie française. Mais l'essentiel, c'est comme sur lui, sur ceux qu'il a peints, le linge se déchire comme si c'était de la chair, comme si la force l'arrachait à lui-même, comme s'il n'y voyait que la longue attache des tendons. Il semble presque toujours peindre la solitude, les solitudes. (Aragon)