LAURENTI, André

né en 1959 à Nice, Alpes-Maritimes, France ; études d'ingénieur agronome ; se consacre à la peinture en autodidacte ; vit à Nice et Paris.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre

Présentation : De grandes pièces de soie usées qui se délitent, fatiguées comme des frottages d'Ernst*, laissant voir des déchirures intérieures qui se meurent en fantômes bigarrés, en formes iliaques, en entrelacs chatoyant à la roueur ardente de la matière en fusion. Les eaux caverneuses écoulent imperceptiblement leurs stagnations en méandres immobiles. D'autres, froides, à dominante métallique, montrent les mêmes sinuosités de coupe de pierre précieuse. La matière est première, faite d'huile cuite et de cire d'abeille, en formes et en couches superposées qui se terminent en brillance de glacis. Cette abstraction* sui generis est issue de cinq années de paysages et de natures mortes, lorsqu'en 1988 il abandonne la représentation tout en conservant, dans un premier temps, la structure des intérieurs pour y disposer ses étoffes, pafois piquées de visages, Onze et demie écrits d'atelier, (1989-1993), toile-transition. En 1990, l'espace est gommé, rempli par le seul bruissement de la draperie, puis reviennent des visages ou des corps allusifs, étiques, perdus dans le drap comme dans celui de Véronique, formes de suppliciés ou figures fantomatiques. C'est sa transition vers l'explicite de la réalité par des transparences de visages sur bâtisses, Dans les jardins des rois chrétiens, Cordoba, (2003), ou Mémoire perse, (2005), les figures s'introduisent dans la toile, furtivement, flottant verticalement, sur un m$eme plan d'eau et de rochers arqués, (2008). Il mêle à l'huile, les pigments ocres et autres. Il en décore aussi des céramiques, Ocriers. (2004).

Expositions : 1985, Saint-Aubin, Angers (P) ; 1989, Métamorphose, Paris, (P) ; 2000, 2005, Guillet, Paris, (P).