THÉPOT, Roger François

né le 18 février 1925 à Kervegen, Finistère, France; 1937, gravement malade, reçoit une boîte d'aquarelles et commence à peindre en autodidacte; 1941-1950, décorateur de faïences; 1948, 'installe à Paris; 1964, arrive à Toronto; 1967-1982, enseigne aux Beaux-Arts de l'Ontario; 1978, cesse pratiquement de peindre; 1982-1993, revient à Paris et reprend la peinture; cesse à nouveau de peindre. 2003, meurt à Paris.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre

Présentation : Ses premières oeuvres, en 1946, sont des paysages tout imprégnés des couleurs rudes de la Bretagne et d'une atmosphère crépusculaire. Des sites industriels de banlieue qu'il aperçoit de sa fenêtre, entre 1948 et 1951, il ne conserve que quatre études très géométrisées. En 1951, mettant un papier au carreau, il découvre l'orthogonalité et entre en art géométrique; un dessin témoigne de cette expérience, lignes inachevées formant carrés dont certains sont noircis. Sa peinture commence sans modulation de tons ni de pâtes dans les à-plats de couleurs, limités comme autrefois aux gris et aux noirs rehaussés de rouges et de bleus profonds. Il superpose des géométries irrégulières, (1955, Cam) ou Plasticité blanc-gris, (1955, MPSG) ou Tension en gris, (1961, MNAM). Il use de la diagonale jusqu'en 1971. En 1955, il réalise des collages sur journaux, et quelques dessins. Puis il superpose ses formes de même couleur mais de nuances différentes, obtient des transparences et des reflets, des noirs, des bleus profonds, des gris (1967 et 1973). En 1966-1975, c'est une période d'orthogonalité stricte, jeu d'échecs, croisillons de fenêtres, quadrillages réguliers de même couleur d'ensemble et de tons différents pour chaque case, ou rectangles superposés cachés en majeure partie par le noir, En haut en bas, (1975, Cam). Ca. 1950, il est brièvement sculpteur inspiré par la statuaire folklorique bretonne.

Expositions : 1952, Breteau, Paris (P); 1963, Raaklijn, Bruges (P); 1965, Roberts, Toronto, (P); 1999, Victor Sfez, Paris, (P).

Citation(s) : On a dit :
-  Ses grandes gouaches abstraites tout en grisaille sont, pour moi, d'une résonance profonde. Je pense qu'elles comptent parmi ce que la peinture à tendance géométrique a produit de plus sérieux, de plus pur. [...] C'st une musique pour les yeux, du moins pour ceux qui ont appris à voir.   (Michel Seuphor).