WEISS, Pierre

né le 12 mars 1950 à Etterbeek-Bruxelles ; 1973, se partage entre Vienne et Paris.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Plasticien

Présentation : Des coups de traits discontinus pour affirmer la souplesse du sujet, son mouvement, mais aussi, sans doute, pour le couvrir d'épines ou de barbelés. Car il parle de torture. La monumentalité des oeuvres tient à leur partage entre des blocs de pierre, des croix souvent aussi, confrontés à des personnages d'un expressionnisme* sobre, plus attaché au tragique de la situation qu'à l'aspect pulsionnel de la forme. La palette est à l'unisson de cette grandeur austère, n'étant que bi- ou tricolore, limitée aux marron, jaune et noir. À la fin des années 80, ses installations ont le léché d'oeuvres longtemps peaufinées, au ol des objets bizarres en caoutchouc, bois, acier, face à un " tableau " à deux dimensions, pendu au mur, de la même gamme de tonalité, Roue, Bâton et Tableau, (1989, FRAC). Il poursuit dans une veine minimaliste* en photographie, en peinture, en sculpture. La photo montre l'intérieur, sinistrement vide, d'un hôpital israélien, Il a quitté sa chambre et tout, (1999), ou des images bleutées, trop longuement exposées ou prises de nuit, Leave in the Dark, (2000). Pour le surplus il et d'une austérité orthogonale, traçant sur de grands supports des lignes qui suggèrent, selon lui, l'ascenseur, mais qui pourraient renvoyer à des fenêtres à meneaux légèrement décalées ou à des baies sans châssis Pater Noster, (1996). Il agence es métaux pour en faire des casiers, Ici nous sommes, (2002). Vidéaste* enfin, il s'attarde plus de 20 minutes sur sa série Pater Noster, Garn Eden, (1977) sans ajouter une vision nouvelle, tandis que Dogline, (2000), plus bref, parcourt au sol, une structure orthogonale en bois.

Expositions : 1979, Karl Flinker, Paris; 1980, Biennale, Paris ; 1984, Würthle, Vienne, (P) et ARC, Paris ; 1991, 1994, Claudine Papillon, Paris ; 1992, Musée des Beaux-arts, La Haye, (P ); 2002, Espace Ricard, Paris, P).