YOKOO, Tanadori
né en 1936 à Nishiwaki, Hyögö, Japon ; 1960, Nippon Design Center, Tokyo; publicitaire ; 1980, se consacre à la peinture ; vit à Tokyo.
Type(s) : Artiste
Technique(s) : Peintre
Présentation : Ds affiches pour commencer, d'un graphisme pop* surchargé, aux couleurs saturées, avec des textes en écriture latine comme en japonais et des emprunts à la peinture occidentale, comme les Femmes au bain, de Clouet, reprit en silhouettes. (1965-1967). Sa première aquarelle Paysage avec lunettes et chapeau, (1965) est aussi de facture pop* et d'esprit surréaliste*. Sa peinture est d'un expressionnisme* allégorique souvent. Le Brossage des dents, (1966), une femme rouge, réplique en carmin des Sélénites de Labisse*, tient dans sa main le tube de dentifrice, dont la matière sort, épaisse. Lion et lune verte, (1996), se souvient du Douanier Rousseau* et lui consacre 37 tableaux détournés. En 2004, Là-bas, les fleurs, ici le bain public, et Miroir de Geisha, s'inspirent de l'Orient et des estampes japonaises. Une longue période, allant de 1998 à 2006, en fait un peintre du feu d'enfer, obsédé par le rouge; il est omniprésent, tant dans le Lieu du corps, (1998), réinterprétation du Jugement dernier, avec à droite les élus, comme Einstein ou Mozart et à gauche les maudits, comme Hitler ou Cocteau (?). Se référant explicitement à la littérature et prenant prétexte d'une année anniversaire, L'Océan de Jules Verne, (2006), est empli par un hublot au travers duquel les fonds marins, rouges, sont offerts à trois garçonnets tandis que portrait et signature de l'auteur dominent le tableau. Il revient néanmoins à d'autres palettes comme cette grisaille La Vie des cinq sens, 1999), ou Rencontre avec une âme chère, (1998), sous un ciel piqué de photos venues de quelqu'album de famille. Sa technique s'arrête avant l'expressionnisme* mais rôde autour de lui, dans un à peu près dont il fait un style. Une grande installation de 3700 cartes postales touristiques inanimées, flanquée d'un tableau dans lequel un autoportrait de Picasso regarde, à l'envers pour le spectateur, deux petits occidentaux devant une cascade qui semble couler à contre-sens, Oney (sic) in Desperatin is True Art Achieved, (2006).
Pour lme trentième anniversaire de la Fondation Cartier à Paris, il réalise une centiaine de portraits ayant eu un rapport avec elle. Sur fond uni., rageusement , le visage est accompagné du nom de l'artiste en caractères latins.
Expositions : 1972, The Museum of Modern Art, New York, (P);1983, musée de la publicité, Paris, (P); 1987, Seibu Museum, Tokyo, (P) ; 2006, Fondation Cartier, Paris, (P) et 2012, Histoires de voir, (G).