MERCIER, Louis
né en 1920 à Luynes, Indre-et-Loire, France ; entre chez les bénédictins de Ligugé ; 1944, déporté en Allemagne ; 1945, perd une jambe et son meilleur ami dans un bombardment allié ; 1962, quitte son ordre et épouse la femme de l'ami tué ; galeriste à Montmartre* et à Montparnasse*; 1992, atteint d'une grave maladie, cesse de peindre ; 1999, meurt le 9 mars à Paris.
Type(s) : Artiste
Technique(s) : Peintre
Présentation : Sa peinture religieuse tient de l'icône et de Modgliani*. Dépouillée, élongée, en à-plats contrastés, hautement (aux deux sens du mot) stylisés, sans détails, les mains témoignant d'un certain maniérisme, Véronique et la Sainte face, (s. d.), Père Abbé, (ca 1960) et Moniale, (ca 1960). Sorti de l'Ordre, il commence par les cartons d'une vingtaine de tapisseries, créant, dans une filiation avec Lurçat*, des simplicités et des profondeurs personnelles. Leur réalisation étant trop onéreuse, il se livre, dans les années 1970, par la peinture, à une approche du corps de la femme dans une abstraction* de plus en plus figurative. Des traits souples, cherchant la rotondité, évoquent le repliement sur soi, propice à la Méditation (s. d.). Sur fond blanc souillé, mdulé de gris, un simple trait détache la silhouette féminine. Puis viennent les peintures les plus récentes, toujours en camaïeu de bistres ou de bleus et en à-plats, dans lesquelles les formes rondes s'articulent de plus en plus figuratives, avec au creu des courbes le pubis faisant tache. Il peint quelques paysages. Il est aussi créateur d'émaux et illustrateur.
Expositions : 2001, gal. de la Bièvre, Paris, (P).
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