GUÉRIN, Jean

né le 14 septembre 1903 à Paris, France; 1921, commence à peindre; 1923, s'adonne à l'opium; 1930-1952, séjourne aux États-Unis; naturalisé américain; 1952, retour en France; 1954, renonce à peindre; 1960, s'installe au Cap-Ferrat; 1966, meurt le 28 juillet à Nice en clinique de désintoxication; est enterré à Villefranche; 1990, ayant confié l'ensemble de ses tableaux à son frère Jacques, celui-ci les donne au musée de Chartres.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre

Présentation : Deux périodes jalonnent sa carrière que l'on peut lire au travers des 33 oeuvres qui demeurent et de la vingtaine de photos de toiles non localisées. Trois expositions durant toute sa vie, et le refus de vendre. De 1930 à 1939,il est portraitiste classique des mauvais garçons. Il met la fermeté de sa composition, la structuration des volumes et sa touche décidée au service de la virilité qu'il n'aborde jamais sans scruter les psychologies au travers des regards et des poses, Portrait de Carle (1935, MBA, Chartres). Soda fountain, (s. d., ibid.) est un portrait de groupe plus qu'une scène de bar, tant seules importent les attitudes statiques dans un décor neutre. Deux portraits féminins, plus évanescents t un paysage d'une belle sobriété. En 1939, à New York, il passe au surréalisme*. Des formes féminines droites, hiératiques, vêtues de péplums rayés, la tête remplacée par un oeil rond, ou une paire d'yeux enchâssés dans un carré, prenant parfois la pose d'hippocampes, et pour unique éclairage des contrastes de couleurs sourdes, Les Trois Grâces (s. d., ibid.). Les oeuvres ne sont pas datées, mais on sait qu'il cesse de peindre en 1954. Même si l'on se prend à songer à Ernst*, ces toiles rares affirment une totale idiosyncrasie.

Expositions : 1946, Pssedoit, New York; 1952, Bordighera; 1954, David, Paris.

Citation(s) : On a dit :
- Les règles qu'on se forge sont encore plus implacables que les règles anciennes et générales. Le secret consiste à créer un organisme fait de fautes qui cessent d'en être par leur équilibre [...] ta création qui s'oppose à la nature respire aussi bien qu'elle.  (Jean Cocteau, 1952). "
- Je regarde sans surprise ses hautes imaginations de peintre parce qu'elles reflètent une noblesse mouvante mais qui ne change pas.  (Jean Cocteau, 15 novembre 1954).