GUÉRIN, Jean-Luc
né en 1944 à Paris, France.
Type(s) : Artiste
Technique(s) : Peintre
Présentation : Il nie la réalité, explicitement, soit en remplaçant la tête d'un personnage par un magma de pointillés, L'Homme assis, (1972), soit en biffant son Autoportrait, (1974), photographié et peint. Plus encore, il peint un tableau face contre le mur, tout giclant de peinture fraîche, Sans titre, (1977). Son compte réglé à la figuration, il fait dire plus au carré qu'il soit rigoureux ou approximatif. Il le répète trois fois sur papier kraft, déchiqueté, ruiné, en primaires , Structure, (1983), ou il accroche ses couleurs à 3 lignes verticales, Primaires, (1983) ; il est proche de la démarche de Support/Surface*. Il pose son carré, translucide et maculé à un autre carré ou à un rectangle, permanences de la solidité, Sans titre, (1986). Il en poursuit toutes les variantes, y compris l'informalité, le signe ou la tache égarés, un profil tracé au doigt, Tête au doigt, (1996).
Il l'ouvre comme une fenêtre, comme le plus régulier des espaces de transparence, en ne l'encadrant que de matériaux frustes, bâche, rubans adhésifs outrepassés, et d'attouchements de brosses le plus souvent trempées dans le blanc, mais se haussant parfois jusqu'au violacé. Il ne perd par le contact lointain avec la réalité, y revenant par un collage de fragments photographiques (1975), par une couronne funéraire entourant une toile nue, (1977), par des textes, des silhouettes relevant du graffiti*, Le Départ, (2003), ou Berlin, (2010), trois fleurs croissant sur un cadavre. Il poursuit avec constance une oeuvre tout en variations jamais lassantes, sur un thème permanent, la fragilité et la limpidité. Il use du papier carbone blanc et de sa fragilité encaissonée et flottante.
Expositions : 1966, Symposium, Mannheim, (G) ; 1970, Vercamer, Paris, (P) ; 1981, 1995, Françoise Palluel, Paris, (P) ; 1997, Pascal Vanhoecke, Paris, (P) ; 2010, Villa Tamaris, La Seyne-sur-Mer, (P).