JORDA, Juan

né en 1929 à San Féiu de Guixols, Espagne ; 1939, émigre à Toulouse ; 1956-1958, Beaux-Arts de Toulouse ; vit à Toulouse.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre

Présentation : Auteur de seules figures, d'un expressionnisme exacerbé, il plante des corps convulsifs, rouges dans un intérieur vide, tracé à la Bacon*, Corps, (1990), ou le pose, informe, sur un canapé, Nu rouge, (1990). Des faces hurlent et ne sont plus que bouche béante et yeux exorbités, Deux chanteurs tragiques, (1990). Il trouve le fil qui le relie au Dubuffet* de l'art brut*, ave ton sur ton des figures difformes, primitives, sauvages. (1992). Il déconstruit les visages à la Picasso*, Portrait d''un chevalier, (1994). Une ombre se dresse, nue, les bras au ciel, grise dans une cellule grise, Captif, (1999). Il dédouble aussi ses sujets, peignant un corps plaqué au sol avec le contour noir de son agresseur, poignard au poing, Les Égorgeurs, (1998). De temps à autre, il rehausse la dramaturgie de ses toiles des couleurs espagnoles, sang et or.

Expositions : 1977, Art présent, Toulouse ; 1985, 1992, Bellin, Paris, (P) ; 2006, Maison de la culture, Gérone, (P).

Citation(s) : Il a dit :
- L'homme est à l'intérieur de l'homme. Je ne peux pas grand-chose contre son agonie et son malheur, mais je peux essayer de le peindre, de le trouver où il se cache.
- Ce qui est évident n'est plus à peindre.