MAC DERMOTT & MAC GOUGH

David Walter Mac Dermott, né en 1952 à Hollywood, Californie, États-Unis d'Amérique; 1970-1974, université de Syracuse.
Peter Thomas Mac Gough, né en 1958 à Syracuse, État de New York, États-Unis d'Amérique; 1976, université de Syracuse; 1978, mode à l'Institut de technologie de New York.
travaillent ensemble; vivent aux États-Unis et en Irlande.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre - Photographe

Présentation : Américains ayant adopté l'univers victorien. Leur art est leur vie et réciproquement. Two uses of a button hook, 1915, (1990) Ils s'habillent en Sherlock Holmes et en Dr Watson, Portrait of the Artists, (1991). Le temps s'est arrêté avec Oscar Wilde et l'homosexualité qui affleure dans beaucoup de leurs tableaux. Non qu'ils soient érotiques -shocking -, mais qu'ils y fassent référence, par image ou texte. Telle la lignée des variantes des étoiles roses dans les camps nazis, telle la série Conspiracies Painting, (1998), dénonçant par animaux interposés, au travers de toiles bicolores, comme des xylographies et encombrées de textes péremptoires, les signes de ce temps-là, de la masturbation à la circoncision ou du nôtre, comme le sida. En 1996 (sorry, 1906), ils commencent à peindre des portraits-silhouettes tels qu'en découpent des gagne-petit à Beaubourg ou à Montmartre; mais eux opèrent à la lumière d'une bougie (sorry, d'une chandelle) et ils rendent l'illusion flatteuse d'un masque à l'antique. Tout est emprunté - aux deux sens du mot. Les dates dont seul le dernier chiffre est exact : 1908; le graphisme à l'anglaise; la reproduction de planches de mode désuètes. Une toile cryptée le confirme, où le sujet disparaît sous le damier des dates de 1600 à 2000; ils y posent leur profil de médaille sur déroulement orphique*. L'allusion à l'homosexualité devient tout à fait explicite dans cette scène de bois Where is my Wandering Boy Tonight ? (2000), un père à la recherche d'un fils convoité, ou dans les 4 portraits des 4 évangélistes, à l'aquarelle, Matthew, Luke, Mark, John, (2000), dandys des années 1915, portant le motif de leur condamnation pour inversion. Le graphisme froid, distancié, est celui des catalogues de mode et ne laisse la place à aucun émoi. Le fétichisme les pousse à donner vie artistique à de simples modèles publicitaires, chaussures, pop* avant la lettre.
Ils sont aussi photographes retrouvant les techniques, l'apprêt et l'esthétique pâle, des photos XIXe siècle. Leurs photographies reprennent les objets désuets dont ils s'entourent, usant pour se faire d'anciens appareils, et pratiquant le portrait en haut-de-forme, en col aide, en bottines à boutons. Ils célèbrent les noces de l'hyperréalisme et de la B.D*; les images  sont tirées à l'ancienne, par les procédés de la cyanotypie, du bicrhomate, de la palladiotypie, teintées par un pigment dans les sels, ainsi méthodes comme objets familiers sont d'époque. Ils peignent en noir et blanc des photographies et les associent à des séquences graphiques en couleur, de bandes dessinées ou en incluent dans la pseudo photographie comme un intrusion, (2006), comme une sorte de nostalgie du pop. Ils témoignent de la simultanéité présente de temps différents par des toiles-écrans partagées en deux, l'une en noir et blanc l'autre en image colorisée ou en peinture photographique* d'actrices américaines fameuses des années 1950-1960, (2009). Ils mettent en page des photos venues de la video de Mac Gough,* What you Mean to Me, (2010). Ils enjambent le temps, avec les peintures d'actrices venues de films des années 30, posées sur un fond neoplasticien* et rapprochées d' un carré de B.D*, Among Som Talk of you and me, 1965, (2012).
Juxtaposant leur double talent, ils présentent Strenuous Briefness, 1965, (2012), femme pop d'une part et femme endormie de l'autre.

Expositions : 1984, Holly Solomon, Ney-Tork, (G) ; 1985, Massimo Audiello, New York, (P) ; Rudolf Zwirner, Cologne, (G) ; 1986, Lucio Amiello, Naples, (P) ; 1989, Centre Pompidou, Paris, (G) ; 1992, Philippe Rizzo, Paris, (P) ; 1998, 2013, Jérôme de Noirmont, Paris, (P).

Rétrospective : 1997, Provinciale Museum voor Moderne Kunst, Ostende ; 2008, Maison Européenne de la photographie, Paris, et Irish Museum of Modern Art, Dublin, pour la totalité des clichés de 1980 à 1990.