ACTION PAINTING

Type(s) : Artiste

Présentation : Expression créée par le critique Harold Rosenberg, à New York, en 1952, pour désigner l'abstraction* lyrique de De Kooning*. (La même année, au Japon, se crée Gutaï*.) Hartung* venait de parler au critique Charles Estienne d'agir sur la toile . Comme il me demandait ce qui me poussait à peindre de cette manière, je lui répondis : Il s'agit d'un état émotionnel qui me pousse à tracer, à créer certaines formes afin d'essayer de transmettre et de provoquer une émotion semblable chez le spectateur. Et puis, ajoutai-je, cela me fait plaisir d'agir sur la toile C'est cette envie qui me pousse, l'envie de laisser la trace de mon geste sur la toile, sur le papier. Il s'agit de l'acte de peindre, de dessiner, de griffer, de gratter. "  Dans son article suivant sur l'art abstrait, Estienne, pour désigner cette manière de peindre, n'employait plus le terme abstrait, mais il la qualifiait  peinture de l'action. Ce terme serait allé ensuite aux États-Unis, où il devint action painting, puis gestual painting, dont devaient se réclamer par la suite les peintres américains Pollock*, Kline*, Sam Francis*, et en France, Georges Mathieu* et bien d'autres encore. Le précurseur est le dernier Monet*, celui des Nymphéas. Voir aussi Peinture gestuelle.

Citation(s) : On a dit : " Pour chaque peintre américain, l arrive un moment où la toile lui apparut comme une arène offerte à son action plutôt qu'un espace où reproduire, recréer, analyser ou exprimer un objet réel ou imaginaire. Ce qui devait arriver sur la toile n'était pas une image mais un fait, une action" (Harold Rosenberg).