REZA ( Reza Dehati, dit )
né en 1952 à Tabriz, Iran ; 1971-1972, Physique et Architecture à l'université de Téhéran ; autodidacte en photographie ; 1980, emprisonné et torturé ; 1981, quitte l'Iran et émigre aux États-Unis, travaille pour le National Geographic ; 1990, consultant pour l'ONU en Afghanistan ; 1992, crée l'agence Webistan ; 2001, crée la Fondation Aïna pour développer la culture et les médias en Afghanistan ; vit à Paris ; photojournaliste pour diverses agences, se spécialisant sur les Kurdes.
Type(s) : Artiste
Technique(s) : Photographe
Présentation : Au début des années 1970, il prend des clichés sur l'architecture et la société rurale. En 1978, il se consacre exclusivement à la photo. Il agit en documentariste, Terre de deuil, (1981), cimetière en Iran vu avec la déformation circulaire du grand angle, ou en humanitaire dans les camps de réfugiés au Pakistan ou en Afghanistant, Exodus, (1983), la barque surchargée de migrants. De même quand il rapporte un sujet sur l'enfance au Rwanda (1989). Il montre un Khomeyni seul, assis sur son lit dans sa chambre vide, ou des enfants prépubères, revêtus de treillis, à l'exercice miliaire. Il fait des portraits du commandant Massoud en Afghanistan, (1983-2001). Une série de visages venus du monde entier, Kurdistan iranien, (1980), Rwanda, (1994) ou Azerbazïdjan, (1997). 2000, de retour en Iran, il photographie la foule dans une mosquée au moment où la prière ne montre que des dos aplatis, Instinct grégaire, (2000). C'est avant tout la vie quotidienne de la misère et du militantisme dans le monde qui le retient et dont il tire des images esthétiques en couleur. Rituels, (2000), moutons pendus tout autour d'un cratère rougeoyant. Rêve rouge, (2003), visage serré du plus près en Arabie Saoudite.
Expositions : 1996, Unicef, (P) ; 2001, Regards persans, Espace Électra, Paris, (G) ; 2003, grilles du Jardin du Luxembourg, Paris, (P) ; National Geographic, Whashington, (P) ; 2010, sur les folies de Tschumi, dans le parc de la Villette, Paris , 22 portraits de 3 m. de haut, (P) ; 2011, Farideh Cadot, Paris, (P).