HAPPENING

Présentation : Mot inventé en 1958 par le critique américain Allan Kaprow* pour désigner les interventions* ou les actions éphémères d'artistes, initiées en 1954, au Japon, par Gutaï*, exercé en 1952 au Black Moutain College*, aux États-Unis, puis en 1958 par Oldenburg*, et repris en France par Georges Mathieu*, au milieu des années 1950, par Joseph Beuys* en 1959, et à Londres par Curnoe*. (Au même critique est dû le mot "environnement*). Ce n'est plus le geste qui devient créateur, il est œuvre d'art en lui-même ; pour en garder la trace, la photographie, l'écrit, la vidéo* sont réquisitionnées. Ces actions s'inscrivent dans une volonté idéologique de démystification du rôle de l'artiste et de son audience limité à une élite, dans une volonté, aussi, de dépasser la mise en scène traditionnelle du théâtre ; Il n'y a plus d 'acteurs professionnels ni  de dramaturgie à suivre, Résurgence de Dada*, à ceci près que Dada laissa des œuvres récupérables et récupérées. Le body art* est une variante du happening. Un artiste comme Kantor* en réalise.  
La performance* - mot apparu en 1970 chez les critiques anglo-saxons - n'est que l'état élémentaire du happening. En français, on désigne ces artistes par performeur ou interventionniste. La vogue des annénes 1960 s'estompe pour resurgir grâce à la crise économique de l'année 2008. Leur faible coût favorise une vente naguère encore difficile. En 2009, Marina Abramovic ouvre une école pour perpétuer le genre. Le Tribunla de grande instance de Paris, reconnait des droits d'auteur aux performeurs, (20 mai 2011)L.

Expositions : Anthropométries, organisé en mars 1960, par Yves Klein*, dans la Galerie d'art contemporain, Paris, ou Car Crash, organisé le 11 juin 1960, par Jim Dine*, à la Reuben Gal. New York.

Citation(s) : On a dit :
- Les happenings me plaisent beaucoup parce que c'est quelque chose qui s'oppose carrément au tableau de chevalet. (....) Les happenings ont introduit dans l'art un élément que personne n'y avait mis : c'est l'ennui. Faire une chose pour que les gens s'ennuient en la regardant, je n'y avais jamais pensé et c'est dommage parce que c'est une très belle idée. C'est la même idée, au fond, que le silence de John Cage en musique. (Marcel Duchamp).
- Quand on a aimé une personne on n'en garde que la photo. (Rebecca Horn).
- Un environnement exalté dans lequel le mouvement et l'ativité sont intensifiés pendant un temps limité. (Allan Kaprow).