IZIS, ( Izraël Biderman, juqu'en 1918 puis Israelis Bidemanas, dit )
né en 1911 à Manapolé, Lituanie ; 1921, se réfugie en France ; 1924, apprend la photographie ; 1930-1934, travaille en studios à Paris ; 1941-1945, se cache à Ambazac dans le Limousin ; 1944, s'engage dans les Forces françaises de l'intérieur, (FFI) sous le pseudonyme d'Izis ; 1947, naturalisé français; 1949-1969, travaille pour Paris-Match ; 1980, meurt le 16 mai à Paris ; 2010, des tirages d'époque sont venud par Rossini à Paris.
Type(s) : Artiste
Technique(s) : Photographe
Présentation : Au sommet de sa gloire quand il travaille pour Paris-Match, il tombe quelque peu dans l'oubli alors qu'il est un des grands humanistes*. Retiré de Paris durant l'occupation, il photographie à la manière de d'Harcourt*, toute exagération de reflets abolie, remplacée par un papier blanc derrière leur tête, les Résistants du Limousin ; c'est une galerie de portraits, Les Maquisards, (1944), 70 vintages., qui montrent le harassement des êtres. Rentré à Paris, il devient photographe humaniste du Paris populaire, flâneurs, vendeurs, pêcheurs, dormeurs. Il travaille en noir et blanc et en plan serré. Rue de la Boucherie, (1945, Limoges), Volet blanc, (1945) ou Passage de Gergovie, (1945) aux oppositions radicales entre plan noir et plan blanc. Il profite des quais pour géométriser , diagonales contre équerre, Pont de Grenelle, (1948). Manège au jardin des Tuileries, (1950), inoccupé, un jour de neige, ou le clochard sur les berges vues des quais, qui semble être celle d'un moine dans son cercueil, Paris, quai des Orfèvres, (1948, MNAM,), traduisent bien le titre de son premier album, Paris de mes rêves. Il connait pour Paris-Match, une brève période de reportages, dans la première moitié des années 1950, devient ensuite "le photographe de l'anti-évènement que l'on envoie où il ne se passe rien". A ce titre il rentre de Londres, en 1953, année du couronnement, sans rapporter une seul image de la Queen, mais recueillant l'atmosphère des rues. Au Jardin des plantes, il se fait portraitiste de fauves enrageant d'être derrière leurs barreaux, (1952). Il "traduit" Colette par Le Paradis terrestre, (1953), les lieux évoqués par l'écrivain. En 1955, il parcourt Israël et y prend des images bibliques, atemporelles. Il est portraitiste rompant avec le style convenu du studio, des célébrités, Dora Maar*, (1946) Jacques Prévert, (1949), Paul Eluard et son reflet, (1946), Roland Petit, (1950), mimant avec les doigts ses ballets. Pour autant il n'abandonne pas la flânerie dans Paris rêvé ; en fait partie sa série sur le Cirque, (1965), englobant l'enchantement des enfants. En 1964 et en couleur, il suit Chagall* dans la réalisation du plafond de l'Opéra ;
En couleur, une série sur Chagall travaillant au plafond de l'opéra de Paris, (1964).
Expositions : 1944, Limoges, (P) ; 1945, La Hune, Paris, (P) ; 2007, Galerie des Hospices, Limoges, (P) ; 2010, Hôtel de ville, Paris, (P).