KOLLAR, Martin,

né en 1972 à Zlina, Slovaquie ; diplômé de l'académie des Arts vivants et de l'institut cinématographique, Bratislava ; 2003, membre de l'agence Vu ; sillonne l'Europe en camping-car.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Photographe

Présentation : En couleur, il repère les scènes les plus insolites factuellement ou formellement. Un homme cueille tranquillement des prunes à 10 m. d'un accident automobile, Bratislava, (2001). Deux flâneurs assis font le pendant de deux verticales d'immeubles collectifs, Liptov, (2003). A cette tournée d'avant l'adhésion des pays de l'Est européen à l'Union, correspond un reportage effectué après cette adhésion. Il photographie les moments perdus qui sont une nouveauté pour leur population. Loisirs, concours de beauté, prestidigitation et surtout sports, natation ou patin à glace ; il reste quelques oppositions entre hier et aujourd'hui, comme cet homme entrant dans un supermarché sus l'oeil d'un petit groupe qui fait griller des saucisses fichées au bout d'un bâton sur un feu de bois entre des pierres, (2005) ; il fait poser des gens isolés, dans la situation de journaliste micro en main, dans des endroits incongrus et vides de tout public.
Aux Etats-Unis, il photographie la vie quotidienne des classes moyennes; salut d'un groupe compact de scouts lors d'un jamborée; prière rituelle avant une réunion politique; parking d'un supermarché durant un ouragan, (2005). Il glisse un oeil de Candide dans les couloirs des différents lieux de l'Union européenne pour en débusquer des iamges insolites, (2007). A la recherche du loufoque, il dresse les incongurités des cuisines militaires, de la vache tchetchène abattue parce que les gradés ont revendu tous les produits comestibles, jusqu'au portrait du goûteur de Tito ou à ces cuisiniers serbes qui prennent pour dresser leurs plats, une femme nue, (2008). Il donne un reportage contrasté, lieux de grande bourgeoisie et lieux populaires, sur la commune d'Uccle-les-Bruxelles, au motif que c'est là que la première fortune de France, Bernard Arnault,*, s'y installe.
En Israel-Palestine, il prend les lieux inanimés qui disent la déréliction d'une société qui camoufle sa tension.

Expositions : 2006, maison Europénne de la photographie, Paris, (G); 2008, festival de Vevey, (P).