MOULIN, Nicolas

né en 1970 à Paris, France ; voyage autour du monde ; vit à Berlin.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Plasticien

Présentation : Photographe, paysagiste des zones sous cataclysme qui ne glisse dans ses images que des figures furtives, squelettiques. Des images numérisées, de lieux à hauts risques, vus par leur petit côté, les clôtures, un bâtiment abandonné, rarement une centrale nucléaire comme telle, traités dans un gris acier ou dans un gris de pluie ; c'est la série Ktogon, (1998-2003). A Pyongyang, la nuit seuls sont éclairés deux faisceaux que l'on pourrait prendre pour ceux de batteries de DCA et qui, en fait, éclairent la statue du dictateur, (2008). Au jet d'encre bleu-nuit, il montre des images assemblées, de lieux dépouillés de toute vie, qui veulent signifier le futur mais sont tirées du présent, Novomond, (1998-2002). De grands paysages désertiques, inanimés, dans lesquels surfit un mur, un bloc de béton, comme un apocalypse régénéré, Seafluenza, (2005). Videaste*, il joue de la maladresse en projetant une bande rayée, montagnes et caillasses, 'Tate', (1999). Il projeté au plafond, Chemtraum, (2006), un ciel pur qui progressivement voit apparâitre la trace de condensation d'un avion; elle s'élargit et devient piste de ski. Installationniste*, il reprend le gadget inauguré avec le Centre Pompidou, et décomptant les secondes à passer jusqu'en 2000, il part de 6 320 000 98, (1998-2002), pour arriver à 0, du vernissage à la clôture. Il entasse des carcasses d'ordinateurs préhistoriques désossés, et en fait un carré de gratte-ciel, (2008); doublé d'autres, en carton, de la grandeur d'un jeu d'enfant, Myohyangson Towers, (2008); au sol, il pose un caisson de plexiglass fumé dans lequel 8 néons tournent, (2008).

Expositions : 1993, Ecole nationale d'arts, Cergy-Pontoise, (G) ; 1996, Pôle, Prague, Nice et Copenhague, (G) ; 1998, 2001, Chez Valentin, Paris, (P) ; 2001, Koyanagi, Tokyo, (P) ; 2008; L'Alibi documentaire, Centre Wallonie-Bruxelles, Paris, (G).