TSYKALOV, Dimitri
né le 1er mars 1963 à Moscou, Russie ; 1982-1988, arts graphiques, Institut polytechnique de Moscou ; 1991, s'installe à Paris ; vit à Nogent-sur-Marne et à Moscou.
Type(s) : Artiste
Technique(s) : Plasticien
Présentation : La vie quotidienne, celle d'un chemisier, semble-t-il, traduite en bois polychromes, en installation*. L'évier, le lit, le linge, les cravates, les ceintures sont transformés en planches, en bouts de branches, en déchets ligneux, jamais sculptés. La couche, par exemple, est occupée par une forme de cercueil recouverte de ce qui représente les croisillons des motifs de la couverture. L'Homme en position de celui du nombre d'or, est aussi chosifié en blocs de bois découpés dans des caisses de munitions, Skin, (2012)
Il est peintre également, ces objets dérisoires et narquois étant mis en scène devant une toile d'intérieur, grandeur nature, d'un logement vide et misérable, plongé dans le gris. Sculpteur, il évoque les viscères en les reconstituant en bois et en écorce, Reins, (2001). Il modèle une boule de terre et la pare de branchettes artérielles, et c'est Coeur, (2001). Il reprend le croisillon de bois pour une carrosserie automobile, ornée de plantes vertes et dot l'intérieur, à la place de sièges, contient une balançoire, Tonnelle de jardin, (2005), allégorie de l'hésitation entre machinisme et écologie.
Photographe enfin, il revêt des hommes nus ou des armes, de viande crue, encore vivante mais en train de mourir, sorte d'application du Body Art*, et dénonciation de la cruauté des guerres, XM8, (2007) ou Gas Mask, (2008).
Expositions : 1984, 1989, Maison des artistes, Moscou; 1990, Jasmin Hakverdi, Aix-la-Chapelle, (P) ; 1991, Musée des Jacobins, Toulouse, (G) ; 1994, Art & Patrimoine, Paris, (P) ; 2003, Irish Museum of Modern Art, Dublin, (P);