WURM, Erwin
né en 1954 à Bruck, Mur, Autriche ; vit à Vienne, Autriche.
Type(s) : Artiste
Technique(s) : Plasticien
Présentation : Conceptualiste* du recouvrement. Le corps se métamorphose par superposition de vêtements sur un support de vidéo*. Les sculptures minimalistes* offrent la trace des dépôts de poussière, grâce à des caches partiels sur des contre-plaqués blancs, à même le sol, (1993). Ces mêmes objets, recouverts de tissu, sont exposés comme sculptures, Sans titre, (1989-1995), mais à l'encontre de Christo*, l'inventeur des années 1960, on n'en peut deviner la spécificité, puisqu'il s'agit de parallélépipèdes. D'autre recouvrement, comme cette Alfa Romeo transformée en shar-pe, ces chiens chinois qui paraissent avoir trop de peau, Fat Car, (2000). Il affecte les gens comme les choses, d'obésité, une pomme-de-terre sortant ses 3 m. d'un mur, une voiture effondrée dans sa carrosserie comme dans une Expansion de César*, UFO, (2006) ou des figures en polyester grandeur nature, l'une disparaissant dans une sphère de coton, l'autre portant un anneau comme un tutu relevé,The Artist Who Swallowed the World, (2006), l'autre encore, acéphale, braguette ouverte montrant le gland. Allongé, Fontaine, (2007), ras en béton, piqué à mi biceps et sur l'un des de tiges. Il dessine des situations et des poses impossibles, One Minute Sculpture, (1988-1998) se fait le metteur en scène du saugrenu et du burlesque, puis photographie en polyptyques, auto-sculptures pied au plafond ou en un autre équilibre instable, sur fond immaculé; c'est l'enregistrement d'actions* célébrant l'apesanteur ou tout au moins l'instabilité. Tout comme la vidéo L'Homme qui a tenu un bol au-dessus de sa tête pendant 2 ans, (1997), qui suit le protagoniste de la rue à la piscine. Ses Chambres d'hôtel, (2001) sont impraticables, les lits étant entassés et celui du dessous inutilisable. D'autres photos montrent dans un décor anodin un détail insolite, telle cette cigarette dans une portière entrebâillée, à hauteur de bouche mais sans fumeur. Des tours de magie sont reproduits en vidéo par des effets spéciaux ou simplement techniques. Ses Sculptures Pull-Over, (1999-2002) se contentent d'accrocher au mur une série de vêtements ou de le camper sur sol, gigantesques, écrasants, Big Suit, (2010). Suite de photos incongrues, digitalisées, de masturbation, fellation, en public, par des sujets habillés et impassibles, Looking for a bomb, (2003) ou présentation de (presque) ready-made*, table ou réfrigérateur, percés en cercle, (2002), Am I a House ? (2005), déformation de maison devenue obèse, ou plus simplement Distract, (2012).
Expositions : 1981, Forum Stadtpark, Graz, (P) ; 1983, Nova, Zagreb, (P); 1990, Stux, New York ; 1993, villa Arson, Nice, et Gérard Piltzer, Paris, (G) ; 2000, Art concept, Paris , (P) ; 2003, 2006, Anne de Villepoix, Paris, (P) ; 2011,Thaddaeus Ropac, Paris, et 2013, Pantin, (P)
Rétrospective : 2007, Musée d'art contemporain, Lyon ; 2008, Lieu unique, Nantes.
Citation(s) : Il a dit :
- Changer la masse et le volume est un acte sculptural. Prendre ou perdre du poids est aussi un acte sculptural.