CASTRO, Jota

né en 1965 au Pérou ; doctorat en sciences politiques ; juriste aux Nations-Unies et à la Communauté européenne de Bruxelles; 1998, se consacre à la création artistique.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Plasticien

Présentation : Sexe et politique. Pour la politique on retiendra les scènes préparatoires à l'enlèvement du ministre de l'Intérieur français, Nicolas Sarkozy, Hardcore, (2002) ou la publication du Guide du manifestant, (2003), ou encore Mussolini n'a jamais tué personne, (2003), avec un Berlusconi, premier ministre pendu tête en bas. Pour le sexe, il y a Lovehotel, (2003) qui investit un appartement dans une tour d'habitat populaire, le transforme en lupanar avec lit rond à la Lautrec, et le loue 230 euros la nuit avec livres et surtout cassettes érotiques à disposition. Revenant au premier registre, il se défoule contre le politiquement correct, Bush et Blair, (2004), têtes en polyester sortant d'un cul de rhinocéros. Il expose sous format de cartes de crédit placées sur un rail au mur, des photos dont le rapprochement doit êre vu au second degré : le Pape, Castro, un sexe, etc. Il affiche 350 photos en noir et blanc de notabilités de Shakespeare à Golda Meir, de Joyce à Mitterrand, maîtres à penser sous verres brisés, question de tuer le père, Breaking Incons, (2005. Il frôle la gratuité de l'arte poivera* avec des néons servant de liens à des sacs poubelles remplis de journaux, (2004). Vidéaste*, il montre une sodomisation de fesses bleues portant les étoiles européennes, Doing it to Death, (2004). Tout es allusion explicitée par le titre, Guantanamo, (2005), cage tout en hauteur, supportant des convecteurs diffusant une chaleur insupportable ou encore Brains, (2005), labyrinthe en tourniquets d'entrées de supermarché reproduisant des synapses et A mon temps, (2005), poème mural dont chaque vers est écrit dans une langue différente pour montrer son empathie avec toutes les cultures. Gratuité dans une inclination vers la gauche et le tiers-mondisme.

Expositions : 1996, Musée Amérique du Sud, Washington, et Art Quake, Bruxelles, (P) ; 1997, Ne me quitte pas, Glassbox, Paris, (G) ; 1998, Bill's Dream, face au Guggenheim, New York, (P) ; 2003, Maisonneuve, Paris, (P) ; Biennale de Venise; 2004, Kamel Mennour et Palais de Tokyo, Paris, (P)