CARAMELLE, Ernst

né en 1952 à Hall, Tyrol, Autriche; 1970-1976, École supérieure des arts appliqués, Vienne; 1974, Center for Advanced Visual Studies, Cambridge, Mass.; 1976, séjourne à New York; 1981, enseigne aux Beaux-Arts de Francfort; 1986, aux Arts appliqués de Vienne.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Plasticien

Présentation : Ouvre protéiforme, fruit d'une recherche incessante. On commence par le conceptualisme* et Fluxus*. Étant partie prenante du système ou le brocardant comme lorsqu'il publie des photos découpées au hasard des magazines, en les attribuant à Beuys* ou Boltanski*, Forty Found Fakes, (1979). Il réalise des interventions*, se rapproche du minimalisme* en montrant la trace qu'a faite le soleil sur le papier peint lorsqu'on décroche un cadre, Light Work, (1987-1988) ou, plus subtilement, des installations* dans lesquelles il mélange couleurs qui se renvoient sur des murs recouverts de pigments, et perspective, Sans titre, (1993, EAC) Dans le même esprit, il compose des géométries abstraites* strictement orthogonales, apparaissant comme fenêtre de rouille dans mur blanc, A View of the Wall, (1990, EAC). Il touche au pop*, avec, à l'occasion de l'anniversaire de la révolution e 89, des pages de catalogues répertoriant des objets tricolores, mentionnant leurs caractéristiques commerciales. Retrouvant le conceptualisme, il répertorie des viscères photographiés avec l'indication de leur poids, de leur dimension, de leur méthode d conservation. Les Vues, (1990) relèvent de l'intervention éphémère, puisqu'elles sont peintes directement sur le mur de l'exposition; ce faisant, il donne à voir un dessin géométrique à travers une fenêtre pratiquée dans un mur, ou un paysage à travers un dessin géométrique. Il peint aussi à l'aquarelle de grandes surfaces de géométries orthogonales, produisant tout un jeu de perspectives frontale ou diagonale, une fenêtre obscure, un emboîtage de carrés et rectangles, le fantôme d'un tableau minimaliste* t faisant parler les surfaces et les volumes. Il ouvre des portes en collages de portiques géométriques symétriques ou dissymétriques, en prise directe ou contrariée, sur des photos tramées. En 1999, il ajuste des quadrangles et peu de diagonales pour crér des enfilades, des villages cubiques, des fenêtres aveugles, des perspectives d'intérieurs, en n'usant que d'une gamme limitée, nette et sourde.

Expositions : 1976, Centrum Mozartgasse, Vienne; 1978, Krinzinger, Innsbrück; 1987, Bama, Paris; 1990, ARC, Paris; 1992 Crousel-Robelin, Paris; 2000, Nelson, Paris (P).