KERMAREC, Joël
né le 20 juillet 1939 à Ostende, Flandre, Belgique, neveu de Felix Labisse*, de nationalité française ; 1958, s'installe à Paris ; 1968-1975, enseigne à Paris VIII, Vincennes ; 1975-1987, aux Beaux-arts de Marseille ; 1987, aux Beaux-arts de Paris ; 2008, meurt en mars.
Type(s) : Artiste
Technique(s) : Plasticien
Présentation : Une abstraction mordorée, avec une vibration de neige, de soleil, de feu; l'informalité est compensée par l'insertion de quelques géométries jaillissant des corps en fusion. Ses toiles sont des vastes inventaires des échantillons de peinture possible, jaspe, chamarrage, uniformité, éclatement, traces de brosse, en fondu-enchainé. Dans cet océan de non-figuration, un ilôt de réalité, une queue de violon, une empreinte de main, un petit carré d'or... Plus de soixante-dix ardoises d'écolier, sur le noir desquelles ressortent des peintures blanches et des collages figuratifs et aérés, (1970-1994) ; trente rois photos de Truelles, dans des positions différentes,(s.d) ; six cent cinquante huit dessins rehaussés de Raies, regroupés côte à côte en deux séries, (1984-1986), ou de la possibilité de variations sur le même poisson ; quarante-sept Pommes, (1986-1987), avec leur cercle, leur pédoncule et l'ombre plus ou moins imaginaire, supposée projetée en dessous. Eloge de la variation. Quatre portraits de Barrabas, savoir/convenu, ineffable/attendu, rien/certitude, (1988-1990), huile sur toile et verre gravé. Les verres sont gravés de têtes de mort, les huiles sont des signes qui lui sont emblématiques, empreinte de la main, disque en diagonale, anneau de Saturne. Avec Demain, Temps, (1986-1988), deux carrés juxtaposés, angle en bas, des frondaisons,- informelles, une tête dessinée en sous impression. Les deux mains des trente-six carrés d'or, (1987-1988), et les nuits des trois couleurs du sablier, (1989-1990), on accède au support traditionnel pour de très grandes toiles avec un nuage de couleur bleue ou rouge, une pluie de carrés d'or, Danaë géométrisée et les emblèmes familiers auquel s'ajoutent de petits drapeaux ou ébauches d'arc-en-ciels. Il reprend cette peinture éclatée, autour d' une silhouette anthropo-violoncellite, Hommage à un fauteuil pour une jeune-fille de 1914 avec corde à sauter, (1982-1983, MPA). Et encore une série de Tablier-Véronique-Mélancolie, (1996), où la forme plus ou moins lisible du vêtement, garde les traces de l'oeuvre en cours. Sa peinture est désossées, mise à plat, il y met un équilibre structurel mais irrationnel.
Expositions : 1964, Salon de la Jeune peinture, Paris ; 1966, Musée de Céret, (G); 1969, Lucien Durand, Paris, (P) ; 1970, Withofs, Bruxelles, (P) ; 1971, Gmurzinska-Berghera, Cologne, (P) ; 1997, 2004, Baudoin Lebon, Paris, (P).
Citation(s) : Il a dit :
- Mon insertion, c'est dans la peinture flamande; ce n'est pas de l'atavisme, c'est du batavisme.