YAMADA, Masayoshi

né le 19 décembre 1949 à Gifu, Japon ; 1968-1972, Beaux-Arts Musashino, Tokyo ; 1973, s'installe à Paris ; 1973-1977, Beaux-Arts de Paris chez César*; vit à Médan, Yvelines.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre - Sculpteur

Présentation : Neuf têtes identiques, décapitées, insensibles, (1972) ; deux autres se faisant face sur des bicyclettes, Tête à tête, (1974), 3 x 3, les yeux bandés dans l'attentee de l'exécution, (1976). Des foetus macrocéphales, (1979, 1981). Il habille par collage de morceaux d'affiches des statues dans la position du lotus, Résurgence, (1987), application de mine de plomb et insertion de petites silhouettes humaines métalliques, en zinc ou en or. Les affiches déchirées lui servent de matériau comme à d'autre l'huile ou l'acrylique. Ce sont des fragments qui servent à reconstituer un corps, Jump, (1983) ou Un homme avec phare, (1989), à composer une mosaïque sur laquelle un visage pacifié prend place, Oh, mon pouce, (2000). Par gaufrage du papier, bébés à la mitraillette rattrapés par des munitions en plein tir, Quatre cartouches, (2002). Canoë fendant les flammes ou portique ouvrant sur le vide ; parallélépipèdes solides,creux, pleins, ouverts, faces noires et faces souillées alternées qui évoquent les plans de villes ou de maisons, musées, pyramides, mastabas, oppidum, demeures en un mot. Cette destination s'affirme par la présence de petits témoins métalliques, anthropomorphes, verticaux en contrepoint des surfaces planes qui jouent aussi le rôle de dénonciateur d'échelles. Dans les années 1980, le matériau est photographique et la dominante rouge. Dans les années 1990, il vient à plus d'économie de moyens encore, composent ses toiles comme des mosaïques de grand format, faites d'affiches encollées et marouflées, devenues pavement où s'inscrivent des signes de circulations, bornes ou pas. Le sculpteur use aussi de matériaux de récupération, poutres, solives, traverses de chemin de fer. Leurs anfractuosités, leurs mortaises servent de niche, de refuge à une petite figure composée, elle aussi. Il montre, au milieu des années 1990, d'énormes incisives plantées sur leur gencive, qui pourraient prendre une autre signification grâce à leur agrandissement, Porte Saint-Denis, (1994-1995). Il pratique l'art de plein air * Fleuve du temps, (1989), parc de la Courneuve. Il adopte les plaques de goudron, sur lesquelles, il peint en beige clair des motifs et des animaux africains, (2002) ; il s'affronte à l'églomisé, avec des figures rappelant Clemente*., Homme, masque, (2003). Sculpteur, cousinant avec Louise Bourgeois*, il tord le fer en trépied, et le revêt de peau, Géant, (2004) qui abrite douze petites répliques anthropomorphes, Premier homme, (2005) ou Wa, (2008).

Expositions : 1973,Cité internationale des Arts, Paris ; 1980, 1982, Alain Oudin, Paris, (P) ; 1982, Artodar, Bilbao, (G) ; 1989, KJouketsu, Gifu, (P) ; 1987, 2008, Claude Samuel, Paris, (P) ; 1992, Analix, Genève, (P) ; 2013, Weiller, Paris, (P).

Rétrospective : 2009, Villa Tamaris, La Seyne-sur-Mer.