ABOUDRAMANE ( Aboudramane Douymbouya, dit )

né en 1961 à Abidjan, Côte-d'Ivoire ; de l'ethnie Bambara ; 1975-1984, formation d'ébénisterie; 1984, vient en Europe pour participer à une équipe de football italienne ; 1986-1987, travaille comme ébéniste en France ; 1988, s'installe à Paris et travaille la sculpture  ; 1989, se consacre à son art.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Sculpteur

Présentation : Il réalise des maquettes de huttes africaines, sur socle carré, en terre cuite, en usant des matériaux que l'on peut trouver dans son pays, cauris, cornes, capsules. Ces constructions réduites, enclosent de murs de pisé, joignent au charme inhérent aux réductions celui de l'exotisme, non sans que l'ethnologie le cède à l'esthétique imaginaire.
Plus oniriques encore, les travaux du milieu des années 90, procédant par transformation des huttes en fantaisies ; les cornes sont naturelles ou de laiton, les revêtements sont dorés ou argentés, les toitures sont faites de cheveux. Il crée des totems de fantaisie, sommés d'autres huttes coiffées de plumes et se dressant en matériaux insolites, comme des branches d'arbres et des flacons de perfusion. Bientôt, il ne se sert plus que de branches d'arbres écorcées, terminées ou interrompues d'objets saugrenus, comme une coquille Saint-Jacques ressort ou un globe enfermant des plumes teintes ; ses totems sont occidentalisés, cérébralisés. L'homme fatal, (2006), adopte la corne comme forme d'habitat et sa dimension agrandie, son lissé, tranchent sur ses autres travaux et se rapproche de constructeurs occidentaux de tours du début du XXIe siècle.

Expositions : 1990, Trois Génies de la Bastille, Paris ; 1991, 1999, Maine Durieu, Paris (P) ; 1992, Cavin-Morris, New York, (G) ; 1994, 20 x 2, Haarlem (P) ; 2007, Jean-Marc Patras, Paris, (P).