ALQUIN, Nicolas, ( Nicolas Alechinsky, dit )

né le 16 juillet 1958 à Uccle, Bruxelles, Belgique; fils de Pierre Alechinsky*; académie Saint-Luc, Bruxelles; vit à Bagneux, Hauts-de-Seine.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Sculpteur

Présentation : En taille directe du bois, il agence des colonnes hiératiques qu'il désigne du mot Stylite, (1991); le chêne est chaulé de sorte que ses veines laissent des traces vivantes dans un fût noirci. Ce même bois, il lui inflige, au ciseau des torsions et des entailles; c'est la série Parole d'Abîme, (1996) ou de l'Eau, (2001). Les bras sont coupés suggérant croix et supplice d'un être tordu se confondant avec le corps du poteau. Il y a plus dans le traitement du corps. Hérodiade, (2001), en trois branches est à la fois signifiante de la danse et une sorte d'étoile abstraite. Certaines pièces, avec des détails cubiques, couvre des visages en creux, d'une feuille d'or, Le Nouveau né, (1992), triptyque de poutres sur lesquelles la trace du ciment est encore visible ou Face au visage de mulot, (2000). En taille directe de la pierre, il érige de mêmes mégalithes (1999); les coupes sont aiguës et plus ou moins symétriques. Sa sculpture de bronze abstraite*, Coeur, (1999), série dans laquelle les différentes attitudes de la figure ont ceci de commun que la tête est levée vers le ciel dans ce qui semble bien être un appel. Le vêtement est boursouflé, entaillé, s'ordonnant autour d'un axe en biseau, ou devient baroque sous un coup de vent, emportant la robe comme celle de la Victoire de Samothrace, bras en biais de Salomé, (2008). Des variantes dans ce style personnel : deux figures de face, emboîtées l'une dans l'autre, ou une figure portant sa tête comme un saint Denis, Parole portée, (1998). A compter de 2007, il cristallise son chêne le couvrant d'infimes particules de verre, Alapha Persei, tête de chevalier antique ou médiéval, qui répond aux sentinelles Cassiopée, (2008) dont la forme épouse les poutres de chêne du XVIIe siècle, découvertes. Il est aussi l'auteur d'oeuvres sur papier; ses lavis sont tout en longueur, paysages abstraits dans lesquels il insère la silhouette de l'une de ses sculptures. ou glissement de l'eau suspendu au plafond et que l'on regarde donc à l'envers ; xylographe, il crée des figures à l'instar de ses sculptures, la chaux de celles-ci correspondant au blanc du papier, (2008). DSur une masse de calligrammes, une libellule vole en déployant ses élytres, (2010).

Expositions : 1980, Pierre Vanderborght, Bruxelles, (P); 1982, 1991, Erval, Paris, (P); 1987, Maeght, Barcelone, (P) et centre Pompidou, Paris, (G); centre culturel Botanique, Bruxelles, (P); 1993, 1999, Fred Lanzenberg, Bruxelles, (P); 2008, Guigon, Paris, (P).

Lieux publics : 1991, Stylites, Saint-Michel-de-Crouttes, Orne; 1998 , Judith, Place Albert, Bruxelles; Parole portée, Jardin des Invalide, Paris; 2002, Croix d'Espérance, Notre d-Dame d'Espérance, Paris.