TAKIS ( TAKIS, Panyiotis Vassilakis dit )

né le 29 octobre 1925 à Athènes, Grèce ; 1942, résistance et emprisonnement ; 1946, commence à sculpter en autodidacte ; 1954, s'installe à Paris; 1964-1965, vit à Londres ; 1968-1969, travaille avec les scientifiques du M.I.T., à Cambridge-Boston 1969, retire une de ses oeuvres su MoMA en signe de protestation contre la guerre du Vietnam ; 1988, grand prix national de sculpture;  vit à Paris et en Grèce.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Sculpteur

Présentation : Ses toutes premières sculptures, de 1947 à 1949, sont inspirées de la statuaire néogothique et néogrecque. Puis par l'art des Cyclades (1953-1954), vite transformé : il en garde la rigidité verticale mais remplace la tête par une pièce de mécanique aplatie comme le modèle. De même, il rapproche d'autres éléments bruts pour les faire parler différemment, pour les muer en animal et végétal. On est en 1957, mais il reprendra épisodiquement ces ajustements et encore en 1976.
En 1955, il inaugure son style fait d'adaptation esthétique des phénomènes physiques invisibles : lumière, son, et surtout magnétisme. Ses premières oeuvres sont des Signaux, verticaux, minces, sémaphores de gares, modelés par quelque Giacometti*, ces tiges peuvent relever  de l'art appliqué ese sont des antennes d'insectes, statiques d'abord, sommées d'une lumière ensuite, Fleur cosmique, (1955, 1989), vibratiles enfin, faites d'une vis d'Archimède surmontée d'instruments aratoires, Les Symboles agricoles, (1982), de 7 m de haut, ou d'un bras à élytres tournant au vent en hommage à Calder* en 1992.
En 1958, il introduit le magnétisme dans la sculpture et fait breveter le procédé en 1959 : ainsi des pièces autonomes se trouvent rassemblées dans l'immobilité, sans aucun contact matériel, par la seule influence de l'électroaimant. Il crée des tableaux dont la toile voile un aimant qui attire à lui des objets. Il imagine des applications musicales, comme ces vis d'Archimède devenues gongs frappés d'un battant ou ludiques, cette limaille de fer sur panneau d'acier aimanté créant des fleurs sans cesse recommencées.Le principe s'applique également à sa sculpture, Elctromagnétique n°6, (1967, SG) dans lequel une boule, à l'instar de la machine de Foucault, oscille mais, ici, attirée par l'aimant situé au centre d'un disque.
À compter des années 1970, il crée de grands environnements* dans la ligne de ses travaux à la frontière du scientifique et de l'esthétique et dresse des phares au sommet d'une tige, Signal, (1976)

Expositions : 1951, Caresse Crosby, Delphes ; 1955, Hanover Gall., Londres ; gal. Furstemberg, Paris.

Rétrospective : 1964, Alexandre Iolas, Paris ; 1972, FNAC, Paris ; 1993, Jeu de Paume, Paris.

Lieux publics : 1987, Signaux, 49 pièces sur bassin, Paris-Défense.