TAYLOR, Johnson ( TAYLOR WOOD, Sam, dit )
née en 1967 à Londres, Angleterre, Royaume-Uni ; 1990, diplômée du Goldsmith's College of Art, Londres ; petits travaux administratifs dans le monde du spectacle ; 1996, cancer du colon ; 2000, mastectomie ; vit à Londres. .
Type(s) : Artiste
Technique(s) : Photographe - Vidéaste
Présentation : Après s'être autophotographiée au début des années 1990, et plus tard encore, suspendue entre deux plans comme en lévitation, (2004),elle photographie la vedette du foot-ball David Beckham, dormant, (s.d.), elle poursuit en photographiant des acteurs pleurant, Paul Newman, p.ex. (2004). Est-ce simulé ou réel ? elle certifie qu'elle réussit à faire affleurer l'authenticité de l'émotion. Elle commence la video* en 1993. Elle s'attache à des anomalies humaines sans qu'on sache si elles sont réelles ou imaginaires. Ainsi de Hysteria, (1997) ou Noli me tangere, (1998). Dans le premier cas, il s'agit d'un visage en plan serré qui remplit tout l'écran et qui affecte les signes de l'hystérie par un rire nerveux et une bouche béante; dans le second cas, les efforts d'un Atlas contemporain qui tente de supporter une poutre mais qui termine jambes en l'air par une cabriole. Puis elle vient à la photographie en couleur, de grand format, panoramique de 8 m. de long d'intérieurs victoriens mis à plat, où règne l'ennui ou l'indifférence, troublés par un exhibitionniste ou un pendu; tel laisse apercevoir un accouplement dans un fauteuil,sonorisé, Five Revolutionary Seconds, (1995, 1998, série, Saat.). Elle paraphrase la peinture italienne. Wrecked, (1996, Saat.), fixe une mise en scène de la Cène de Vinci, avec, remplaçant Jésus, une femme nue, avec des convive en tenue contemporaine. De grands portraits s'inspirent de la femme nue au miroir au miroir de Giorgione ou du Tintoret, Soliloque, (1998-2002), série de partouzes, bon-chic-bon-genre; Beautifull Boy,(1999), dans l'esprit du Novecento*, o encore un triptyque, Naked Flame, (2000), Jeune-homme accroupi sur fond noir dont la chair reflète une lumière dorée, réplique caravgesque du Jeune-homme nu d'Hippolyte Flandrin, en 1836. S'inspirant de Bacon* cette fois, de ses hommes nus dans es géométrisations de l'espace, Brontosaurus, (1995) développe une danse masculine. A nouveau la video; sept caméras pointées sur une soirée mondaine, Party, (1999), captent l'ennui isolé, la conversation mondaine, les natures mortes du buffet et des gros plans de visages, impitoyables. Et encore une femme nue immobile qui chante du grégorien, Knackered, (1996). Strings, (2004) ou Ascension, (2004), s'attardent sur des hommes nus, étendus avec la mort qui plane sus forme d'un corbeau. Erotisme et sacré.
Expositions : 1991, Anderson o'Day, Londres, (G); 1993, Kunstlerhaus, Stuttgart, (G); 1994, The Showroom, Londres, (P); 1995, Masculin-Feminin,Centre Pompidou, Paris, (G) et Andreas Brandström, Stockholm, (P); 2001, Centre national de la photographie, Paris, (P); 2004, White Cube, Londres, (P).
Citation(s) : Elle a dit : - Sometimes I have tried to go to the edge of madness and nightmare.