SALA, Anri,
né en 1974 à Tirana, Albanie ; 1992-1996, Beaux-arts de Tirana ; 1996-1998, Arts décoratifs de Paris ; 1998-2000, Ecole du Fresnoy, Tourcoing ; 1996, s'installe à Paris ; 2001, Lion d'Or du meilleur jeune artiste ; à Berlin.
Type(s) : Artiste
Technique(s) : Vidéaste
Présentation : Après des débuts albanais dans la peinture à fresque, il découvre, en France, la video. Avec Intervista, (1998), il confronte des bandes d'actualité du régime Hovdja au visage de sa mère ; images muettes retrouvées, dont les dialogues sont reconstitués par un spécialiste de la langue des signes et dont la mère ne se souvient pas les avoir prononcées. Dans 15 Minutes at Dusk, (2002), il s'agit de nouveau d'une confrontation de plans fixes, celle du même bâtiment, vu frontalement et sur l'écran voisin de biais, dans lesquels le crépuscule est artificiellement éclairé par projection sur un panneau métallique. La nuit, toujours, le plan fixe, le contre jour des lumières artificielles, des objets fantomatiques qui se trouvent mis en valeur, Time after Time, (2003) dans une atmosphère à la Fritz Lang. En couleur, dans un déplacement horizontal, la nuit encore, face à des bâtiments en bord e canal, de couleurs vives, éclairés par des lampadaires, Maisons en couleur, (2003), dans une atmosphère à la Magritte*, de vieilles demeures de Tirana repeintes. Lakkat, (2004, Val), commence par un écran noir sur lequel le son CL tente d'être appris à des enfants invisibles ; deuxième temps, il se révèle que ce sont des enfants noirs ; troisième temps "CLAIR" est enfin prononcé, tandis qu'apparaît un néon. Long Sorrow, (2005), langoureux solo de saxophone dont on aperçoit furtivement le nez et les yeux et surtout les fleurs dans la coiffure rasta; suit Sans titre, (2006), plan unique sur la fenêtre que l'on voit dans la video précédente ; un peu court au propre comme au figuré. Enregistrement de la musique baroque d'une voiture tournant sans cesse, hors champ, sur un parking de camions, interférant avec leur musique country. Ce mélange est transposé pour un orchestre de chambre, A Spurious Emission, (2007), dont le percussionniste est une figure dessinée. En photographe, le témoignage de l'abandon général, prenant pour illustration le zoo de Tirana, Casa zoo, (2001, VP). La Suite de 8 photographies (2006), donne à voir un même détail de décoration architecturale vu sous des angles différents, sensé indiquer la progression temporelle.
Sculpteur occasionnel, surréalisant*, deux mains gantées de violet l'une en face de l'autre, tournent jusqu'à perdre tout contenant, Titled Suspended, (2008). Le son tient sa part importante ; la musique s'échappe d'un bâtiment abandonné, tandis qu'elle est traduite dans un mur perforé comme un carton d'orgue de Barbarie, Le Clash, (2010). Cinq écrans en éventail pour quatre films mixés, forçant le spectateur à ,jouer de la tête comme pour un match de tennis, 1395 Days, (2011) ; reconstitution du siège de Sarajevo.
Expositions : 1999, Biennale de Venise ; 2000, Voilà le monde dans la tête, Arc, Paris, (G) et Rudiger Schöttle, Munich, (P) ; 2001, Biennale de Venise ; 2001, 2011, Chantal Crousel, Paris, (P) ; 2011, Anicroches, Espace Louis Vuitton, Paris, (G) et Musée des Beaux-arts de Montréal, (P) ; 2012, Centre Pompidou, Paris, (P) ; 2013, Biennale de Venise.
