VANDEN EECKHOUDT, Jean,
né le 15 juin 1875 à Bruxelles, Belgique ; petit-fils du peintre François Verheyden ; gendre d'Isidore Verheyden, peintre ; 1890, atelier Blanc-Garin à Paris ; 1902, naissance de sa fille, Zoum Walter* ; 1904, vit l'hiver à Menton ; 1914, se réfugie à Londres ; 1915-1919, vit à Roquebrune ; 1924-1927 à Bruxelles, brûle plus de 600 toiles des débuts à sa manière post-impressionniste et fauve ; 1927-1937, vit à Roquebrune ; 1935, perd l'usage d'un oeil ; 1937, se fixe à Rixensart ; 1946, malade, se suicide le 28 septembre à Rixensart.
Type(s) : Artiste
Technique(s) : Peintre
Présentation : Sa première toile connue, Bouquet de chrysanthèmes, (1889) est dans la foulée de l'impressionnisme. Il donne des paysages et des natures mortes, mais aussi des portraits mondains. Ensuite, il y a un Claire Petrucci dans le jardin d'Odenburg, (1902), en touches serrées à la Monticlelli. De Coucher de soleil à Garavan, (1906, MRBABx), à Femmes et enfant à Menton, (1908, musée d'Indianapolis), sa manière est à cheval entre post- et néo- impressionnisme, grâce à un divisionnisme de touches menues, bouclées qui ne se réduisent pas au point. Deux ans plus tard, il opte pour des à-plats, Les Chaises bleues de jardin, (1910) et pour l'exubérance arbitraire des couleurs fauves* à la manière des brabançons ; il fait flamber la couleur en courbes que ce soit pour Orange et palmes, (1914), L'Arbre rouge à Roquebrune, (1914) ou La Confidence, (1918) et encore Deux troncs de pin devant la montagne, (1918), ou Facade de l'Angélique avec le Bibassier, (1921) ; les toiles sont structurées avec pour avant-plan un arbre qui commande l'ordonnance, comme c'est encore le cas pour Fond de jardin au printemps, (1943). Les figures sont bordées, Au soleil, (1924), les portraits sont vigoureux Martha, (1922), ou sévères, La Cape blanche, (1928) ; les autoportraits laissent apparaître le tristesse du regard, Autoportrait au Panama, (1930), accentuée dans Portait du peintre debout, (1932). Dans ses natures mortes il y a un lointain souvenir de Matisse*, Arums au fauteuil de bois, (1931), comme dans certains paysages, il y a le lointain regard de Die Brücke*, Les trois hêtres, (1930). Eloigné de la précision du Novecento* le Dernier portrait du peintre, (1946) adopte une liberté de traits et d'ombres propres à la figuration de l'époque. L'oeuvre compte 1 071 numéros.
Expositions : 1892, Triennale de Gand ; 1893, gal. Moderne, Bruxelles, (P) ; 1915, préfecture de la Haute-Vienne, Limoges, (P) : 1919, Giroux Bruxelles (P) ; 1922, Druet, Paris, (P) ; 1980, Biennale de Menton.
Archives : Johanna Ruyts-Van Rillaer, catalogue raisonné, 1990, Lannoo, Tielt, Belgique.