LIU, Bolin
né en 1973 à Shandong, Chine ; 1995, diplômé des Beaux-arts de Shandong ; 2001, de l'Académie centrale des Beaux-arts de Pékin ; vit à Pékin.
Technique(s) : Photographe
Présentation : Performeur* plus que photographe ? Lorsque la disparition du village So est programmée pour motif d'urbanisme, il proteste en se faisant transparent dans les ruines. Il pose devant un toit effondré et fait peindre sur lui les chevrons de telle sorte qu'ils se confondent avec ceux de la toiture, comme s'il s'agissait de deux photos superposées et d'une transparence. Village So, (2005). Dorénavant ce "camouflage" est de rigueur et son corps s'efface dans le décor par les peintures dont il se fait revêtir. Il est aussi sculpteur et son Poing de la liberté, (2008), pousse sur le socle au lieu d'être brandi. Certains animaux se sauvent par mimétisme. L'homme peut faire de même. Grâce à ses superpositions d'images. Ainsi de ce portrait aux traits tirés, voilé d'un drapeau rouge à étoiles d'or ; ou d'une figure en pied absorbée par un mur. Il a aussi d'autre moyen d'allégorie. Un homme emballé dans du plastique soigneusement tenu par des bandes adhésives, dans un immeuble moderne, au devant d'un supermarché, au milieu d'une grand route déserte. Il persiste à fondre le personnage dans le décor, que celui-ci soit graffiti ou cabine téléphonique britannique, (2008), ou encore ruines du World Tade Center, (2010).
Il est aussi sculpteur en résine blanche, d'adolescent nus au corps émacié et à la tête disproportionnée se voilent la face devant les malheurs du monde, (2007), ou garçonnets prenant les attitudes et la gestuelle de leur âge, (2010).
Expositions : 1998, Mingren, Pékin, (P) ; 2006, Bertin-Toublanc, Paris, (G) , et 2007, 2008, Paris ; 2007, 2011, Elie Klein, New York, (G), et 2008, (P) ; 2007, Hotsun, Pékin, (P) ; 2011, Paris-Beijing, Paris, (P).