HECEL, Erich

né le 31 juillet 1883 à Döbeln, Saxe, Allemagne ; 1904, études d'architecture ; 1911, s'établit à Berlin ; cofondateur de Die Brücke*; 1914, infirmier volontaire sur le front des Flandres en Belgique ; 1933, interdit d'exposition par les nazis, 72 oeuvres lui sont confisquées ; 1937, figure à l'exposition de l'Art dégénéré*; 1944, s'installe à Hemmenhoffen sur les bords du lac de Constance, après l'incendie de son atelier ; 1949-1955, enseigne aux Beaux-Arts de Karlsruhe ; 1970, décède le 27 janvier à Radolfzell.

Type(s) : Artiste

Présentation : L'Elbe près de Dresde, (1905, FME) s'inspire des néo-impressionnistes* pour la division des touches et de Van Gogh pour la couleur, le trait torturé et la construction avec une perspective montante. La Briqueterie (1907, Th-B), ou Maison à Dangast, (1908, ibid.), Jeune Homme et jeune fille, (1909, BMB), Jeune Fille couchée, (1909, SGLM) montrent l'influence matissienne*. Le vitalisme naturiste, pour fruste qu'il soit, se réclame moins que d'autres de la mouvance des arts primitifs. En 1911, avec le déménagement de Dresde pour Berlin, modification du style. La construction cherche a diagonale; le graphisme est aéré et acéré, Frère et Soeur (1911, Kunsthalle, Karlsruhe) ou Jour lumineux (1913, NPSG), se déployant en branches de sapins, Le Lac du parc, (1914, ibid.) ; la palette se tasse, devient parfois crépusculaire. Le Paysage marin près d'Ostende, (1916) organise prismatiquement l'espace, d'une manière proche du futurisme* et du Blaue Reiter*, Mer du Nord, (1916, BMB) ou Printemps en Flandre, (1916, Karl-Ernst-Osthaus-Mus., Hagen). La triangulation emporte la dramatisation, Convalescence of a Woman (1912-1913, BUSCH), un seul sujet, une femme allongée, traité en triptyque.La toile est exécutée en quelques coups de brosse rudes, Baigneuse dans un lac, (1911), Danse villageoise, (1918, NNG). Sa palette n'a cessé de s'assombrir comme pour accompagner les horreurs de la guerre. Il triomphe surtout dans les gravures sur bois. À compter de 1920, l'expressionniste* est mort; seul demeure un paysagiste classique.

Expositions : 1913, Fritz Gurlitt, Berlin ; 1993, Musée d'Art moderne de la ville, Paris.

Musées : Die Brücke, Berlin, la totalité des estampes.