HIRAYAMA, Ikuo

né en 1930 dans la préfecture d'Hiroshima, Japon ; 1945, subit des irradiations consécutives au bombardement atomique ; 1947-1952, Beaux-Arts de Tokyo ; 1953-1987, enseigne aux Beaux-Arts de Tokyo ; 1955, épouse Michiko Matsuyama, peintre ; 1959, se convertit au bouddhisme ; 1962, voyage en Europe ; 1964, élu à l'académie des Beaux-arts. participe à la restauration de peintures murales de temples et de tombe mégalithique  ;1968, premier voyage sur la route de la soie; 1988, directeur des Beaux-Arts de Tokyo et ambassadeur à l'Unesco; 1989-1995, 2001-2005, recteur de l'université des Beaux-arts de Tokyo; 2005, les préside; 2009, meurt le 2 décembre.

 

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre

Présentation : Marqué par l'irradiation, il se sent proche de l'introduction du boudhisme au Japon, en traite, ainsi que de la mort du Boudha et du salut parle détachement, Bukyo Denrai, (1959), et Nyunehon Genso, (1960). Dans les tonalités lappis-lazzuli piqué de l'or des lumières, il peint le temple shinto, Clair de lune sur Itsukushima, (1993), entouré d'eau qui à certaines marées atteint les couloirs sur pilotis; une atmosphère mystique se dégage de ce site inanimé, comparable, chromatiquement à la Nuit étoilée de Van Gogh. Peintre itinérant dont l'unique inspiration devient celle fournie par la route de la Soie, parcourue plus de trente fois de 1968 à 1989. Elle est pour lui le lien entre l'Occident et l'Orient, mais aussi la voie par laquelle le bouddhisme atteint le Japon. Ses aquarelles sont faites d'un trait que l'on dirait au burin et qui provient d'un pinceau extrêmement fin et dur; lorsque le dessin est achevé, il laisse le papier s'imprégner des couleurs sans se soucier des contours, ce qui produit une impression de flou vaporeux. Ses huiles sont aussi produites en fidélité avec la tradition : le support est endit de pigments végétaux qui sont ensuite modelés au pinceau, par tamponnement, croit-on, mais il n'en est rien; et cependant on retrouve le flou des contours dans une monochromie qui suggère un éclairage lunaire. Il incorpore à la peinture japonaise de tojours une grande connaissance de la peinture occidentale et particulièrement des fresques. Il se fait également le reporter-défenseur des ruines d'Angkor.

Expositions : 1953, Institut d'art japonais, Tokyo ; 1991, musée Guimet, Paris ; 2007, L'Ame actuelle du Japon, Mitsukoshi, Paris, (G).