KAPERA, ( Jean Boutet, dit )

né à le 3 octobre 1920 à Argenteuil, Val-d'Ose, France (et non 1924, comme il l'affirme); 1939, Beaux-Arts de Paris; s'engage aux armées, dans la cavalerie où il monte un cheval appelé " Kapéra "; formation scientifique; publicitaire; 1986, meurt le 29 juillet à l'île d'Oléron.

Type(s) : Artiste

Présentation : Très jeune, il commnce à peindre, peint beaucoup et détruit tout autant. Ses débuts, de 1958 à 1960, consistent en Réseaux-pièges, contemporains des Tableaux-pièges de Spoerri*. Ce sont des huiles sur toile avec des inclusions de canettes aplaties, de capsles, de menus objets, de fils de fer... Déjà il adopte la démarche des Nouveaux réalistes* sans toutefois faire partie du groupe. En 1960, il devient le plasticien de la communication. Il récolte les flans typographiques des journaux et en fait des montags, soit purement esthétiques, soit mémoratifs, qu'il passe à la couleur bronzée ou argentée. Parmi les premiers, des collages en masse, ou des superpositions mettant en vedette la manchette, de sorte que l'on se croit devant une pile fraîchement apportée ar les messageries ou devant un étal vertical; ces flans sont parfois agencés en in-folio ou en volumes ordinaires, en tours aux allures monumentales réduites, Ramener un morceau de livre (1969, FNAC, Paris). Parmi les seconds, ceux qui veulent s souvenir, cette progression de manchettes, intitulée Mort de Jean XXIII (1963), portant de haut en bas les grands titres superposés : " Agonie, À toute extrémité, Plus aucun espoir, Le Pape est mort ". Durant cette même période, il récupère les bndes de papier qui servent au journal lumineux de la gare Saint-Lazare, les superpose, en fragments répétitifs, leur passe un enduit coloré et les expose devant un caisson de néons alternatifs, témoins et reproducteurs de la fugacité. En 1972-1974, il rêv, sept ans après Opalka*, de tracer les chiffres de 1 à 1 milliard. Sans démarche conceptuelle (voir Art conceptuel), mais pour la seule beauté des nombres, puisque, calculs faits, rangés en 4 pyramides, 8 888 888 889 chiffres devraient s'aligner. Il commnce, avec l'aide d'un ordinateur branché sur une table traçante, à les ranger en cylindres ou en circonférences, graciles, aériens, mais à raison de 10 000 chiffres par heure, il lui faudrait quatre siècles pour venir à bout de son projet. De 1976 à 1986,il se livre à des Actions photographiques; c'est la confrontation des babioles du voyageur moyen à leur original, la tour Eiffel, par exemple, ou des photomontages, Le noir bouscule le rouge (1981, MNAM, Paris), 24 photographies de tauromachies. n 1981, enfin, il passe à la photographie et impose à ses paysages urbains un vacillement proche de celui, graphique, de Bury*.

Expositions : 1964, gal. J., Paris; 1992, Guillon-Lafaille, Paris.

Rétrospective : 1993, musée d'Art moderne et contemporain, Nice.

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