LANDUCCI, Dominique

né le 1er janvier 1955 à Nice, Alpes-Maritimes, France de parents italiens établis à Carros, Alpes-Maritimes ; commence des études d'architecture à Marseille ; 1975-1982, vit à Chantonnay en Vendée ; 1975, s'installe en Vendée ; 1983, revient à Carros.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre

Présentation : Quoique se référant explicitement à de multiples peintres, Munch, Guttuso*, Survage*, Cremonini*, Bacon*, connus ou inconnus de lui comme Van de Woestijne* ou Somville*, sa peinture suit une trace à contre-courant de la norme. Dans les années 75, il est expressionniste*, influencé par les Nordiques, et il cherche, selon le mot de Bacon, " le nerf de la peinture ". Son trait, ensuite, entoure des formes au visage gommé. L'économie succède à l'abondance. Ses scène de cabaret rappellent un Guttuso épuré comme certains détails sont d'un dépouillement puriste*. D'autre part, l'éclairage fait songer à Toffoli*. Au milieu des années 80, reprenant le thème des travailleurs de Léger*, il accède avec ses Télégraphistes à un mouvement qui est abstraction*. La série de Saint-Georges, en 1989, accentue la démarche qui demeure suggestive. Alors qu'en 1988, avec Terre de Sienne, ç'avait été un retour au classicisme du quattrocento, tandis que Lutteus de fond, de la même année, célébrait les académies remises en honneur par les néo-expressionnistes. En 1990, il rompt avec toute figuration pour " représenter ", dans une matière coulante comme la lave, les éléments de la terre déhiscente, puis lesbouillonnements bleus relevés d'un rien de jaune des océans ou des ciels : il est devenu abstrait lyrique (voir Abstraction). Sa virtuosité le moule ensuite dans un néo-Survage frappé d'Adami* et plaqué de collage, puis dans des paysages de montagnes étirés horizontalement. La même année, il découvre un procédé qui lui permet de superposer deux sujets, l'un visible à la lumière ordinaire, l'autre à la lumière noire, et il revient à la figuration. À la fin de la décennie, sa figuration se fait fantastique, Les Épouvantails, (1998). Cette fringale de renouvellement, cette horreur de l'habitude n'empêche pas chaque série d'avoir des qualités propres. Il est aussi sculpteur et décorateur de théâtre.

Expositions : 1975, Ancienne poste, Chantonnay ; 1985, Katia Granof, Paris, (P).

Rétrospective : 1991, Carpe Diem, Paris.

Lieux publics : Peinture murale, école d'Aizenay, 1982.