SUDIO HARCOURT,

Type(s) : Artiste

Présentation : Commanditée par des hommes de presse, les frères Lacroix, Germaine Hirschfeld, dite Cosette Harcourt, née en 1900, en France, ouvre en 1934 un studio de portraits qui est lié à un style, visages retouchés, halos lumineux, ombres forcées, mondanité en somme puisque tout ce qui compte de célébrités passe par son appareil. Entre 1940 et 1945, elle émigre, le studio continuant à oeuvrer notamment pour les militaires allemands, suivis en 1945 parles militaires alliés. En 1976, Cosette Harcourt décède. En faillite, le studio de photographies cesse ses activités en 1979, les reprend, une fois racheté en 2007 par Francis Dagnan et des vedettes s'y précipitent à nouveau alors même que le studio crée des natures mortes publicitaires. En 2000, la Réunion des musées nationaux rachète les 5 millions de négatifs et le fichier des 550,000 clients.

Expositions : 2009, Mercedes-Benz Center, Rueil-Malmaison et Tenismuseum, stade Roland Garros, Paris, (P).

Citation(s) : On a dit :
-En France, on n'est pas acteur si l'on n'a pas été photographié pa le studio d'Harcourt. [...] On lui fait retrouver un visage idéal, détaché (comme chez les teinturiers) [...] plan, lisse, poncé par la vertu, aéré par la douce lumière du studio [...] plein du secret profond que l'on suppose à toute beauté qui ne parle as [...] encore ce pur visage est-il rendu entièrement inutile, c'est-à-dire luxueux, par l'angle aberrant de la vue [...] levée extatique, la face de l'acteur semble rejoindre sa demeure céleste dans une ascension sans hâte et sans muscles. [...] réduite à un visage, à des épaules, à des cheveux, les actrices témoignent ainsi de la vertueuse irréalité de leur sexe. [...] les hommes affichent leur virilité par quelque attribut citadin, une pipe, un chien, des lunettes, une cheminée-accoudoir. [...] le visge est ici un objet romanesque; son impassibilité, sa pâte divine suspendent la vérité du quotidien et donnent le trouble, le délice et finalement la sécurité d'une vérité supérieure. [...] la photographie d'Harcourt est pour le jeune comédien un rite d'initiation, un diplôme de haut compagnonnage, sa véritable carte d'identité professionnelle. (Roland Barthes, Mythologies).

Archives : Patrimoine photographique, Paris.