ART NAÏF

Type(s) : Artiste

Présentation : Ou primitivisme du XXe siècle. C'est une émergence de ce siècle, ou du XIXe, si on le fait commencer - à juste titre - avec le Douanier Rousseau, célébré par Picasso* comme le représentant de l'avant-garde. L'art naïf* se situe en marge des grands courants contemporains de la peinture professionnelle. La sociologie des artistes note qu'ils sont de modeste origine; qu'ils ont ou ont eu un autre métier d'ouvrier, d'artisan, d'employé, mais ne sont pas des marginaux, comme les tenants de l'art brut*; qu'ils commencent à peindre tardivement en autodidactes, ressentant compulsivement le besoin de s'exprimer, et puisant leur inspiration dans l'environnement physique ou spirituel dont ils dépendent, contrairement aux auteurs d'art brut. La plupart cherchent aussi à être reconnus et à vendre. Leur art se caractérise par une innocence qui leur fait aller d'instinct vers la peinture par plaisir, sans respecter les règles traditionnelles, notamment de la perspective. Ils usent de traits simples, de couleurs franches, à la gamme limitée, laissent libre cours à leur imagination décorative en accumulant les détails. Leurs figures sont gauches, plus que leurs paysages. Ils sont le fruit d'une simplicité biblique. En France, on trouve quelques grands noms, comme Bauchant*, Bombois*, Ève*, Séraphine de Senlis*, Rimbert*, Vivin*, et puis de très nombreux épigones, peintres du dimanche ou simples imagiers. À noter, l'école yougoslave*, celle d'Haïti*, celle d'Essaouira*, l'ancienne Mogador et celle de Kinshasha*.

Expositions : 1933, gal. des Beaux-Arts, Paris.

Musées : Max-Fourny, Halles St Pierre, Paris XVIIIe ; d'Île-de-France, Vicq ; Anatole-Jakowsky, Nice ;  musée d'Art naïf, Laval ; musée de l'art naïf, Jagodina, Serbie.