MOUCHA, Miroslav

né en 1942 à Litvinov, Bohême, République tchèque ; Beaux-Arts de Prague; 1969, arrive en France ; Beaux-Arts de Paris ; vit à Paris.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre

Présentation : Dans l'abstraction* non-figurative*, il tient une place particulière qui pourrait se situer dans la proximité de Magnelli*. Il peint la verticalité, généralement en diptyque, une partie de trait souple, recourbé, et l'autre raide de géométries à arêtes, Sans titre, (1984, FRAC Franche-Comté). Dans Cycle d'Espagne, (1985), une pièce noire bordée d'un mince liseré olive, en zigzags d'un côté, en rotondités de l'autre, répond à deux pièces mineures noire et olive. Les cercles apparaissent dès 1978, points destinés à équilibrer la toile, et employés parfois encore comme l'équivalent d'yeux. De 1988 à 1990, des monochromes pâles verticaux, marqués en leur centre par une pastille qui focalise le regard. Il vient à des suites formellement constructivistes*, partagées par une croix potencée, Cycle selon saint Jean, (1988), qui, penchée et de couleur vive, sépare des quadrangles, des cercles et des disques autour desquels gravitent des planètes; vivacité des couleurs et sérénité des formes créent un état méditatif. On retrouve cet état dans son expansion de l'univers, tout en douceur, sur fond d'immensité monochrome pâle; astres, galaxies, comètes, planètes, sont domestiqués par la géométrie et la couleur tendre; on se prend à songer au mot de Valéry : " Patience dans l'azur" . Dans les années 90, il plonge dans la non-figuration* symboliste qui pourrait servir de décor aux vers de Maeterlinck, portes ouvrant sur nulle part, mains aux cinq doigts de flamme, et le vide modulé. Parti des formes géométriques, il les transforme en formes théosophiques. Le soleil s'éteint sur une terre antécopernicienne, la soucoupe tombée dans une clairière irradie, Genèse, (1991), l'indicible prend chair, Paysage rouge, (1999).

Expositions : 1973, Luszpinski, Paris, (P) ; 1975, Jean Chauvelin, Paris, (P) ; 1996, Toft, Paris, (P).

Rétrospective : 1990, Musée, Dôle.